Pour ce premier épisode de la Flixtape, le thème choisi est la noirceur, l’obscurité, le côté bresom. Car si Stantley Kubrick est l’un des artistes majeurs de la deuxième moitié du XX ème siècle c’est qu’il a réussi dans un sens à anticiper toutes les extrémismes dans lesquels la société contemporaine s’est enfermée. Avec “2001 L’Odyssée de l’Espace” il a conçu ce monde où l’être humain allait se retrouver piéger par ce qu’il a créé. Que ce soit en termes d’environnement ou de progrès il est indéniable que notre création nous consume à petit feu. Avec “Orange Mécanique”, il a inauguré l’ère d’une violence banale et suprême dans une société qui pour sa part est totalement déshumanisée. Aujourd’hui le problème des migrants est tout à fait révélateur. Car dans le discours des politiques, des médias et du peuple, les migrations se comptent en nombre et en flux et non pas humainement. L’Europe se rappelle t-elle qu’il y a moins d’un siècle c’était sa population qui se traînait de ville en ville sous la pression des agressions totalitaires. Avec “Full Metal Jacket“, il revient sur ces guerre nouvelles qui feront école. Ces guerre comme celle du Vietnam où la victoire est d’ores et déjà acquise eu égards à l’écart des forces en présences. Mais ces guerres qu’on retrouve en Irak pour les USA ou au Mali pour la France, elles laissent des traces indélébiles sur le pays touché et sur les soldats aussi. En s’insérant dans l’univers impitoyable des marines de leur entraînement jusqu’à leur immersion dans la jungle vietnamienne, en revenant sur la résistance de la population, Kubrick traite de l’universalité du genre humain…
DARK
Le premier titre choisi est bien entendu la série allemande “Dark” méconnu en France mais qui est très angoissante. Au cœur d’une ville de Province allemande, un enfant disparaît. Rien de très loufoque à une époque où 90 % des séries commencent par une disparition et que “Les Expert” qui sont déjà allés à Manhattan et à Miami risque de finir à Kaboul une fois que le pétrole y aura été extrait avec Djellaba, foulard, et accoudoir Halal de circonstances. Le seul soucis c’est que cette disparition si futile soit-elle nous plonge dans les secrets des différentes familles et les secrets surtout d’une ville très particulière. No Spoiler oblige, tout ce qu’on peut vous dire c’est que cette série est “fantastique” et non pas un simple polar, et qu’elle tourne autour d’une seule question sur le destin : “Peut on empêcher les choses ?”. Créée par Jantje Friese, la série à la photographie très nordique est un chef d’oeuvre aussi bien sur le plan des questions qu’elle pose que par une réalisation plutôt efficace.
UTOPIA
Le deuxième épisode de cette flixtape s’appelle “Utopia“, la série anglaise “so british” porte sur un complot “malthusianiste” de quelques méchants de James Bond en herbe pour “sauver” le monde. La série met en lumière la relativité des choses quand 5 illuminés commettent l’irréparable pour sauver un monde qui n’en demandait pas tant. Une merveille réalisée Dennis Kelly porté par des acteurs ou plutôt des personnages extraordinaires et une bande son très efficace.
Breaking Bad
Nul besoin de présenter le chef d’oeuvre “Breaking Bad”, vaste descente en enfer d’un professeur de chimie qui décide de se lancer dans le deal de meth. Peut être le chef d’oeuvre de la série américaine.
Sense 8
Sense 8 est magnifique pour son scénario, et son ouverture d’esprit. 8 personnes situées un peu partout dans le Monde, en Allemagne, en Inde, ou au Japon, comprennent qu’ils sont connectés les unes aux autres par une forme de télépathie. Leur pouvoir leur permet de voyager et des ressentir les émotions de chacun des autres membres de leur cercle. Ils sont traqués car selon “eux” (le gouvernement ou les services secrets) ils représentent une menace pour l’humanité. Effectivement, certains scènes sont à l’eau de rose, mais Sense 8 traite de l’homosexualité, de la pauvreté, du transgenre sans non plus s’effondrer en cliché. A voir.
Black Mirror
“Black Mirror” pour sa part est le chef d’oeuvre de la série anglaise. Reprenant le principe de la 6ème dimension, chaque épisode de la série se suffit à lui même.”Black Mirror” est une hyperbole de la révolution numérique dans laquelle nous plongeons de plein pieds. En prenant la voie du film de genre, la série met en lumière les excès médiatiques et numériques de l’Europe du XXI ème.
Pour ce qui est du dernier choix, “13 Reasons Why” vous trouverez l’ensemble de la critique ici.