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Wasp : La renaissance du film social anglais !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

“The Full Monty” magnifié par la mélodie de Donna Summer, Billie Elliot et son charme très anglais, et un Kenneth Branagh avec son “Belfast” en guerre, la Grande-Bretagne a donné naissance au cinéma social il y a plus d’une dizaine d’années. Tandis que la France et la Nouvelle Vague se sont cloîtrées dans la bourgeoisie parisienne, laissant les balbutiements d’un cinéma social à Mathieu Kassovitz, avec sa rage et sa “Haine”, et peut-être à Abdellatif Kechiche qui dépeint notre société depuis “L’Esquive”, la Grande-Bretagne, traumatisée par les années Thatcher et ses “Dépossédés”, a toujours regardé ses pauvres avant de s’américaniser elle aussi. Andrea Arnold est une survivante de cet air et elle a esquissé la condition de la femme dans ce milieu avec “Wasp”.

Wasp : La renaissance du film social anglais !

Le metteur en scène s’exclame en toute simplicité :

“Dramatiquement, j’aime l’obscurité, j’aime le conflit – mais je ne vois pas le monde comme étant défini par eux. Et pourquoi devrais-je prétendre le contraire ? Ce n’est pas qui je suis.”

Son court métrage a remporté un prix au Festival de Sundance, le sacro-saint temple du cinéma indépendant depuis que le film “Sexe, mensonges et vidéos” a métamorphosé ce coin lugubre réservé aux connaisseurs en oracle pour un cinéma mourant.

Dans “Wasp”, une mère célibataire de quatre enfants, dans un état de désuétude sociale important, tente de rattraper le passé avec “une date”. Le problème, c’est que personne n’est capable de garder ses quatre enfants en bas âge. Alors, de maltraitance sociale en désillusions, la mère célibataire tente le coup. Elle emmène ses enfants au Pub et les laisse sur au pied de la porte.

La Grande-Bretagne est souvent associée à la City, à la finance, à la liberté triomphante, à la résistance. Mais depuis qu’elle a connu l’ultralibéralisme dans les années 70, le cinéma, la photographie et la littérature pointent du doigt les sacrifiés de ces révolutions. Aussi, à l’heure où la révolution bourgeoise féministe triomphe avec #MeToo, que dire de ces femmes dont la principale maltraitance est sociale, ou qui vivent de toute manière sous le patronage d’un mari qui a tous les droits sur elles ?

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