Tuesday, November 18, 2025

Kerchak signe « D » comme un clin d’œil provocateur à « Sarko ».

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary
Le 25 octobre 2005, le président Nicolas Sarkozy effectuait une visite remarquée dans le quartier du Val-d’Argent-Nord à Argenteuil (Val-d’Oise). C’est à cette occasion qu’il prononce la désormais célèbre phrase : « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien, on va vous en débarrasser. ». Des mots qui avaient alors provoqué un tollé national et marqué durablement l’opinion publique. Près de vingt ans plus tard, ces propos semblent presque banalisés face à la virulence du discours médiatique et politique contemporain. En 2025, les déclarations de ce type sont devenues monnaie courante — ironie du sort, alors même que l’ancien chef de l’État a été récemment incarcéré dans le cadre de l’affaire libyenne. Kerchak s’est d’ailleurs inspiré de cette séquence présidentielle, utilisant les images de la visite à Argenteuil pour introduire son dernier clip.

Originaire de Bois-Colombes, Kerchak s’est rendu à Asnières-sur-Seine, non loin de la rue Henri-Martin, pour tourner un titre explosif intitulé « D », fidèle à la grande tradition de la drill music. En janvier 2024, l’artiste signait un retour remarqué avec son projet « Saison 2 », sur lequel figuraient Ziak, Dinos et Gambi. Le projet s’était écoulé à près de 7 000 exemplaires dès la première semaine, confirmant l’ascension d’un artiste aussi brut qu’ambitieux. Depuis, Kerchak enchaîne les sorties, consolidant son empreinte sur la scène drill hexagonale.

Kerchak signe « D » comme un clin d’œil provocateur à « Sarko ».

La production du morceau est assurée par ReZaa, Kopa, Mike Hertz, VLI_PIX et PRODBYVOGO. ReZaa, déjà à l’œuvre sur « Saison 2 », a notamment collaboré avec Bambino47 sur « Countach », tandis que Kopa s’est illustré avec « I Bori La » de Himra, « Graah ! » de La Mano 1.9 ou encore « Defcon » de Jolagreen23. Ensemble, ils livrent une production nerveuse, au relief saisissant, où les basses claquent et les mélodies s’assombrissent. Kerchak y déverse une rage maîtrisée, entre ego-trip et réalisme social, dans un style où il brille particulièrement — bien qu’il n’hésite pas, parfois, à explorer des registres plus doux comme sur son featuring avec Ziak sur « T’aimerais ».

Le rappeur expose ici sa vision du quotidien, entre loyauté, rivalité et survie. L’écriture est frontale, sans détour, fidèle aux codes de la drill. Le clip, tourné en noir et blanc et signé par Sponge Production, renforce cette esthétique brute et cinématographique. La mise en scène, sobre mais impactante, met en lumière la tension constante entre ombre et lumière. Sponge, dont la réputation ne cesse de grandir, a récemment collaboré sur « SekenLand » de H. La Drogue et 1Pliké140 — dans une veine similaire — ainsi que sur « Cristalline » de Naza, dans un registre plus coloré.

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