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Jinn : La première série en langue arabe de Netflix !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Netflix permet aussi de rapprocher les peuples. Pour preuve ce Teen Age sitcom en langue arabe qui a fait son apparition le 13 juin sur la plateforme mondial de streaming. La série a été réalisée par un libanais Mir-Jean Bou Chaaya, et elle a été tournée en Jordanie sur les ruines de Pétra.

Le pitch de la série est assez simple. Elle raconte l’histoire d’une bande d’adolescent en proie à des Jinn. Dans la mythologie arabe, les Jinn sont des créatures maléfiques qui “gâchent” la vie des hommes. Dans tous le Moyen Orient et jusqu’en Iran, cette tradition des Jinn est très présente.

Dès les premiers épisodes de la série, on se rend compte que le professionnalisme est au rendez vous. Les acteurs sont plutôt doués. La photographie, la mise en scène, et les dialogues sont pour le moins travaillés. Seule ombre au tableau, la série est vraiment politiquement correct à l’instar d’un “Riverdale” ou d’une autre sitcom américaine.

En réalité, elle évoque des problèmes comme la “question féminine” au Moyen Orient, les “violence conjugales“, et le héros de la série par ailleurs est une femme. En revanche, elle tombe dans les écueils de “la bonne pensée” et du surtout “pas choquer”.

Et ce courage de traiter les problèmes de la jeunesse sans filtre a soulevé une vague de polémique en Jordanie. Certaines voies s’élèvent pour dire que certaines scènes de la série sont immorales. Comme dans la plupart des pays du Moyen Orient, il est encore très difficile en Jordanie de faire du cinéma ou de la série sans passer par la case censure, Netflix pourrait permettre de contourner cette censure d’Etat?

La série de Mir-Jean Bou Chaaya est efficace. Mais tourné en plein Moyen Orient elle aurait pu prendre la peine de mesurer la température de cette jeunesse qui a la possibilité de faire évoluer les choses. Le Moyen Orient est une zone de guerre, de drame, et de vie. Faire le choix d’une série complètement apolitique et très politiquement correct, c’est occulter la réalité.

Peut être que Mir-Jean Bou Chaaya n’avait pas le choix ! Le réalisateur est courageux d’avoir montré la jeunesse jordanienne telle qu’elle était. En revanche, il a respecté cette règle qui veut que dans cette zone on ne touche jamais à la chose politique.

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