Retraite : le masque de la mort rouge ! C’est le dernier épisode d’un feuilleton. C’est le dernier acte d’une tragédie française dont le Président Macron a écrit les premières lettres au moment de la crise des Gilets Jaunes. Au prétexte de sauver le système par répartition, le Président de la République a enragé les salariés qui courent de Bastille à Opéra en bataillon prêt à récupérer un pouvoir qui leur a échappé il y a bien longtemps.
Retraite : Une réforme logique ?
Malheureusement cette réforme n’est ni logique ni vraiment indispensable. Les différents calculs des économistes prouvent que les économies réalisées à l’issue de la réforme ne sont pas telles qu’elles pourraient justifier un tel “Ground Zero” politique. Macron vient de perdre le troisième tour de la présidentielle. La monarchie présidentielle française souvent comparé à une malformation de l‘Ancien Régime pourrait bien connaître une petite révolution.
Cependant, les baratins de la gauche bourrés d’électoralisme n’y changeront pas grand-chose. Toute l’Europe du travail est sur le chemin du “travailler plus gagner moins“. C’est une question d’époque ! Le grand concert des nations ne résonne plus dans l’Europe de la crise. Après 40 ans de direction désastreuse, le vieux continent est plongé dans le déclin. Les idiots de la France identitaire que l’on retrouve dans tous les pays, et les politiques reliquats du vieux socialisme peuvent battre des ailes pour nous montrer que notre avenir est radieux sans l‘Europe ou avec les vieilles solutions marxistes. Mais en réalité, le nationalisme précipitera notre chute, et la vieille gauche doit faire sa révolution idéologique avant d’imaginer s’asseoir sur les trônes présidentiels.
Mais alors d’où vient la fureur de la France ?
Retraite : le contrat social n’est plus respecté !
En réalité, au cours de son premier mandat, Macron a
expérimenté la crise des Gilets Jaunes. Ces manifestations fourretout
qui ont mobilisé des militants des mois entiers dans l’ensemble du pays n’ont
jamais été analysées à leur juste valeur. Ils sont l’expression du non-respect
du contrat social. La plupart des revendications des Gilets Jaunes
étaient économiques. Il faisait état d’une défaillance du système économique.
Car la plupart des Gilets Jaunes étaient des travailleurs
pauvres, car aujourd’hui en France il est possible de
travailler plus de 35 heures par semaine et d’être à sec le 15 du mois, car
aujourd’hui en France, l’effort et le travail ne suffisent plus pour vivre, il
faut compter sur sa bonne étoile.
Après le Covid, la France était une
poudrière, la réforme des retraites qui n’est pas si “choquantes”
en soi a mis le feu aux poudres. Et comme un roi déchu siégeant sur son trône
en osier, le dernier discours du Président constitue l’acte de
décès de la République française. Non pas que Monsieur
Macron se montre insensible à la fureur de son pays, mais il laisse
entendre que cette réforme est “nécessaire”. Donc si on en
croit ses termes, la France doit être dirigé “par une élite éclairée“
capable de décider mieux que le peuple lui-même de la “direction“
que doit prendre la Nation. Il y a renversement totale des valeurs. Car Macron
est au service de la France, ce n’est pas la France
qui doit être à son service !
Aussi lorsque le contrat social n’est plus respecté et que travailler ne
suffit plus alors les élucubrations auto suffisantes du Président,
père du peuple de France, résonne un peu comme la promenade du
Prince Prospéro dans les allées de son Château quand le masque de la
mort rouge ravage son pays dans la nouvelle d’Edgar Allan Poe.
La France des journalistes millionnaires et des politiques
aveugles doit se réveiller, le pays se meure, pendant que vous bâtissez vos
analyses. La France ne vote plus, elle crie.