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La “décivilisation” : l’erreur de Macron !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

La “décivilisation” n’est pas un concept d’extrême droite. Interrogé sur la montée de la violence en France, le président en exercice a déclaré : “Il faut être inflexible sur le fond“, a ajouté le chef de l’État. “Aucune forme de violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou physique.” Il a souligné l’existence d’un “processus de décivilisation“.

D’où vient le concept de décivilisation ?

Bien que de nombreux médias de gauche aient associé la thèse de la décivilisation aux idées de l’essayiste Renaud Camus, connu pour ses positions controversées, notamment sa thèse fantasque du “grand remplacement” propagée par des extrémistes de droite, le concept de décivilisation remonte beaucoup plus loin.

Le père de cette thèse est Norbert Elias, qui a développé cette idée pour expliquer l’effondrement des valeurs dans les dictatures nazies, fascistes et franquistes. Dans son exposé, il explique que les civilisations occidentales, qui confèrent à l’État le monopole de la violence légitime (selon Max Weber), permettent à la civilisation qu’il gouverne de se développer sous d’autres aspects. Cela explique le dynamisme économique, culturel et scientifique des démocraties.

Cependant, à un certain stade, on observe un effondrement basé sur plusieurs facteurs. Le facteur déterminant de cet effondrement est sans aucun doute le non-respect des aspirations des générations montantes et leur répression violente. Ainsi, ces générations montantes font preuve de violence, ce qui illustre le processus de décivilisation, pour simplifier à l’extrême.

En Allemagne nazie, les mauvais traitements infligés par le traité de 1919, l’humiliation des jeunes générations et la crise de 1929 expliquent en partie pourquoi la République de Weimar a été incapable, ou plutôt dans l’impossibilité, de répondre aux aspirations de cette génération. Ainsi, la violence de l’Allemagne nazie s’est propagée dans toutes les franges de la société, culminant dans les horreurs des camps de concentration.

Pourquoi Macron commet-il une erreur ? Depuis le début de sa présidence, bien qu’il puisse se vanter d’avoir résolu quelques problèmes économiques majeurs, l’homme n’a jamais pris en compte les aspirations de la France qui croit aujourd’hui en la violence, que ce soit pendant la crise des Gilets Jaunes, des retraites ou encore pour la question du climat. En effet, 30 % des Français considèrent aujourd’hui que la violence est un moyen légitime pour atteindre leurs objectifs. Dans cette perspective, parler de “décivilisation” alors que l’État s’est contenté de réprimer sans jamais prendre en compte les aspirations de ces générations met en lumière sa propre faute. Selon Norbert Elias, la “décivilisation” est toujours issue d’un conflit entre les générations.

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