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France – Maroc : Le soir où des néo-nazis ont voulu chasser les « arabes » !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

France – Maroc : Le soir où des néo-nazis ont voulu chasser les « arabes » ! Une enquête dévoilée par le quotidien « Libération » met en lumière une opération entreprise par des néo-nazis lors de la demi-finale de la Coupe du Monde entre la France et le Maroc, visant à chasser « les ordres de Marocains ». Un article publié ce matin sur le site internet du quotidien révèle des profils pour le moins étranges.

France – Maroc : une opération lancée par les Zouaves Paris !

Quelques heures avant la rencontre entre la France et le Maroc, un message a été diffusé sur le groupe « Training Crew » de la messagerie cryptée Telegram : « Mercredi 20 heures, France-Maroc. Rendez-vous dès 20 heures au métro Pont-Cardinet. On sera nombreux, donc on s’étalera dans plusieurs [bars] autour de la place. Mobilisation générale pour défendre notre drapeau face aux hordes de Marocains ». Ce groupe est surtout fréquenté par les « Zouaves Paris », groupuscule d’extrême droite dissous en 2022.

Les forces nationalistes convergent ensuite toute la journée vers le lieu de rendez-vous. Selon les informations obtenues par Libération, les nationalistes sont surarmés : cagoules, gaz lacrymogène, sprays lacrymogène, ceintures en métal, poings américains, bâtons télescopiques et fumigènes. Ils sont également équipés de protections. Certains d’entre eux sont des adeptes de sports de combat et font même partie de la ligue de MMA en France.

Finalement, grâce à un travail de police, les nationalistes sont repérés avant de passer à l’acte. Suivis pendant plusieurs heures par les services de renseignement et la BAC, ils sont appréhendés avant de commettre leur agression.

Image consultée par "Libération"

France – Maroc : Qui se cache derrière ces opérations ?

Le leader présumé de cette expédition punitive serait Marc de Cacqueray-Valménier, qui dirige apparemment le groupe des « Zouaves Paris » et qui appartient au GUD, un syndicat d’extrême droite qui prospère depuis 1968. Aristocrate de Saint-Cloud, le leader est accro à la littérature d’extrême droite autant qu’à la musculation et aux sports de combats. Il lit : Mondes juifs, l’envers et l’endroit, du chercheur Alain Médam, Dictateur et roi, de Charles Maurras ou Bref examen critique de la nouvelle messe, des cardinaux conservateurs Ottaviani et Bacci. Il a le profil typique du rebelle identitaire.

Fanatique de guerre, il est parti au front chez les Ukrainiens et les Arméniens pour défendre sa conception de l’Europe. Lorsque les agents du renseignement l’interrogent, il répond innocemment que : « J’ai subi une lourde opération chirurgicale au genou il y a quelques mois. Je dois faire des soins plusieurs fois par semaine avec des médecins spécialisés. Il s’agit de rééducation via kinésithérapie. Je ne suis donc pas en capacité de commettre des violences ou des dégradations. » Puis : « J’ai des rendez-vous médicaux demain. Si jamais la question d’une prolongation [de la garde à vue] se pose, j’aimerais que le magistrat en tienne compte. » selon le journal Libération.

En revanche, certains des membres de l’équipage ont un peu moins de talent que lui pour répondre aux policiers. La conversation révélée par Libération est tout simplement interstellaire :

« Pour quelles raisons vous intéressez-vous particulièrement à ce type de lecture ?

J’aime beaucoup l’histoire, j’aime beaucoup le personnage, ce qu’il a pu représenter, et voilà.

Quel personnage ?

Hitler.

Pouvez-vous être plus précis lorsque vous déclarez que vous aimez ce qu’il a pu représenter ?

Le fait qu’il soit entre guillemets parti de rien, et qu’il soit arrivé à marquer l’histoire. Au-delà du fait qu’il y ait pu y avoir une guerre mondiale et les génocides, qu’il soit parvenu à remettre sur les rails son pays. Il a fait pas mal de choses à côté, il a eu un passage aux Beaux-Arts, il a défendu la cause animale, il peignait, il a fait la guerre de 14-18. Sans pour autant dire que la guerre, c’était beau et merveilleux. […] Je ne suis pas pour des génocides et des massacres qu’il a pu commettre par exemple, si on prend certains cas extrêmes qui ont pu faire partie de sa vie. »

Dans le groupe, on retrouve aussi un combattant MMA qui s’est d’abord intéressé à l’Islam radical avant d’entrer chez les identitaires rouannais. Les profils sont divers et variés.

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