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Kery James “Rap Encore” bien !

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Livrer le Rap à Trap, au Cloud, et au discours inconscient de la génération “Mad Max” (Booba), non Kery James ne pouvait pas s’y résoudre. Avec “Je Rap Encore”, le rappeur du 94 donne un exemple d’ouverture d’esprit et d’engagement humanitaire.


C’est le titre “J’Rap encore” qui ouvre le 7 ème album de l’ancien leader d‘Ideal J. Un morceau “hardcore” et “noir” produit par Wealstar dans lequel le rappeur du 94 donne sa vision du Rap. Discours caustique, peinture au vitriole d’un rap qui a perdu ses premières valeurs entre quelques piques contre la société en générale. Du Kery James dans le texte à tout point de vue. Le titre “Je Rap Encore” est un véritable concentré de colère. Et les larmes que versent ce père fondateur du Rap sur notre culture peut faire réfléchir.

Et puis d’un coup, on passe à “Blues” produit Toma entre autres qui porte bien son nom. Ce morceau expérimental n’a plus rien à voir avec le Rap dans sa forme puisqu’il est “Blues”, culture afro-américaine qui s’est construit sur les ruines de l’esclavage. Puis un peu plus loin, le morceau “Le Mélancolique” vient encore faire mouche. Produit comme “Blues” par Remy Tobbal et Toma, il s’agit d’une véritable ballade type chanson française. Le seul dénominateur commun de ces trois morceaux de Kery James, c’est l’engagement, et on ne parle pas d’engagement politique, mais d’un partis pris artistique et humain.

Sofiane et Soolking d’Affranchis Music viennent donner la réplique à Kery James dans “Jouez Pas les Gangsta” et “ca va aller”. Dans chacun des morceaux, le premier rappeur conscient de France s’adapte au style de son alter ego. Plutôt Trap dans le premier, il s’ambiance avec Soolking sur le second.

Et ce schéma continue tout au long de l’album. Entre morceau Trap comme son featuring avec Oumar, et Sam et morceaux plus mélodieux mais mélancoliques comme “Amal” ou encore “Sans Moi”, l’album “J’Rap Encore” du rappeur est peut être le plus original de l’oeuvre du père fondateur du Rap français.

Spécial dédicace au morceau “Amal” qui raconte le combat d’une femme pour son frère victime d’une bavure policière qui lui sera mortelle. Le discours est pacifique, mais la rime est dérangeante. Ce Rap là est plus difficile à caricaturer. Certains crieront au moralisme ou pire au prosélytisme, mais pour répondre à la Une d’un Journal d’extrême droite qui avait fustigé “les biens pensants” de gauche. Il y a toujours des idéalistes pour faire sauter les désillusions des “mauvais pensants” prophètes utiles d’une société qui recherche la division pour justifier son existence.

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