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Dinos retrace son histoire avec la mythologie du Rap français ! (Vidéo)

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

La sentence est tombée il y a quelques semaines. Le patriarche du Rap français, fondateur du Rap français en France, a déclaré “Le Rap a changé”. Le leader de la Mafia K1 Fry a énoncé un principe que les amateurs des années 90′ aiment répéter à souhait : Le Rap c’était mieux avant ! La consommation du Rap a évolué. Depuis le début des années, le rap et plus particulièrement la musique urbaine est entré dans les foyers, les médias plus ouverts, et les clubs. Et surtout depuis deux ou trois ans, la musique urbaine est devenue le genre le plus écouté en France. Cette évolution a poussé les artistes a se conformer aux codes de l’industrie musicale et de l’industrie de la fête, et de produire des titres plus “mainstream”. Effectivement comme le dit Kery James, le rap a beaucoup changé. Mais il existe toujours un village d’irréductibles rappeurs. Les artistes de “La Ligue” (Médine, Youssoupha, et Kery James), ou encore Tiers Monde, Brav’ et dans un autre style Vald font toujours vibrer les consciences avec des titres plus subversifs. Interrogé par RapGhetto peu avant le concert de Brav par Zez, Tiers Monde avait déclaré que “Le Rap n’était pas mieux avant” mais surtout “A chaque Rap son public”.

Dinos fait partie de ces rappeurs qui ont quelque chose à raconter. Son premier album “Imany” est un pur produit des lettres. Entre le très lyrical “Helsinky” et le très travaillé “Les Pleurs du Mal“, l’artiste originaire de La Courneuve pourfend la langue française dans un style minimaliste se payant même le luxe de faire une référence à Charles Baudelaire. L’album “Imany” est un véritable succès d’estime. Dans toutes les sociétés du rap, Dinos est considéré comme un artiste à part entière : un véritable virtuose. Mais le succès commercial ne suit pas pour le moment.

Lorsqu’il est venu défendre le projet “93 Empire” sur Skyrock avec ses amis de Seine Saint Denis sur le projet de Sofiane, il a profité du micro pendant quelques minutes pour adresser une pique à Laurent Bouneau, le directeur de la radio. Selon Dinos, Laurent Bouneau ne le trouve pas assez “mainstream” pour le passer en radio.

C’est donc revanchard que le pote de Youssoupha vient défendre son nouveau projet “Taciturne” en Radio. Et pour Skyrock, Fred, et Laurent Bouneau, il lâche une bombe géante de 9 minutes sur trois versions instrumentales qui retracent l’histoire du Rap français. Dans le premier volet sur le classique “Regretté” de Rohff produit à l’époque par Clément Animal Son, il raconte ses galères avec la vie et surtout le Rap quand le succès de “Taciturne” ne l’avait pas amené au sommet. Car après une semaine d’exploitation, “Taciturne” s’est écoulé à plus de 7000 exemplaires. A la fin de couplet purement rap, Dinos rend hommage à l’ensemble de son quartier des 4 Keus Gang, aux anonymes qui ont égayé sa vie. Il se dévoile aussi sur une anecdote qui l’a marqué.

La deuxième partie du freestyle est placée sous le signe du Lunatic de Booba et Ali. Il dédicace Laurent Bonneau sans le martyriser cette fois, lâche quelques versets sur Jean Marie Le Pen, dans un Rap assez classique mais sur lequel son flow grave peut s’épanouir à merveille. Cette “lettre” lancée sur les toits de Skyrock sonne comme une revanche au goût d’égotrip.

Puis il reprend “L’Ancien” de Ninho. Comme l’histoire du Rap français, Dinos poursuit son évolution vers des jours meilleurs. Mais celui là croyez nous de “baissera jamais sa capuche”.

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