Né à Abidjan de nationalité française, MALICKING revient sur le devant de la scène avec un projet dense, radical et dansant : MK ULTRA, un EP de cinq titres qui condense l’essence même de son parcours artistique. À mi-chemin entre expérimentation digitale, afro-fusion et énergie urbaine, cet opus marque une étape importante dans l’évolution d’un artiste hors-norme.
Né Sada Malick Cissé, MALICKING navigue depuis toujours entre les continents, les disciplines et les styles. Il débute dans le breakdance, forge son identité au croisement de l’Afrique et de l’Europe, et bascule définitivement vers la musique après un accident qui changera sa trajectoire. Dès 2009, il impose un son hybride et avant-gardiste avec des titres comme Pour les halls ou 123 GO!, fusionnant hip-hop, électro et culture urbaine.
Mais c’est en 2013 que le public le découvre plus largement grâce au clip TVFC et à sa victoire au concours RapNoStress, suivi de passages télés remarqués : Talent Street sur France Ô, Zoom sur Trace Urban France… Autant de prises de parole scéniques où MALICKING impose son style libre, instinctif, sans frontières.
MK ULTRA : un voyage mental, rythmique et charnel
Lancé par le single Bouger, le projet MK ULTRA s’inscrit dans une volonté claire : faire danser sans compromettre le propos. Bouger, avec ses influences afro-bass et ses textures héritées de la bass music britannique, incarne à lui seul cette vision : un appel à libérer les corps, à célébrer la fête comme résistance.
Mais l’EP va plus loin : chaque titre est pensé comme un chapitre sensoriel, entre percussions tribales, nappes électroniques, autotune subtil et pulsation urbaine. MALICKING y explore des thèmes variés – l’identité, la résilience, la sensualité, la révolte intérieure – tout en gardant une ligne directrice claire : bouleverser les codes de la musique afro-urbaine contemporaine.
Une esthétique cyber-afro pleinement assumée
Plus qu’un simple EP, MK ULTRA est un manifeste sonore. Le nom même du projet évoque les dérives du contrôle mental, et MALICKING s’en empare pour affirmer sa propre indépendance artistique. L’artiste joue avec les genres, brouille les pistes, et fait émerger une esthétique cyber-afro, où les racines africaines se mêlent aux sonorités futuristes.
Ce projet confirme la montée en puissance de MALICKING dans les scènes alternatives afro, aussi bien en France qu’en Afrique francophone. Après des titres comme YE PAPA ou Normal — déjà plébiscités par des médias comme RFI, Trace Urban ou Nostalgie Côte d’Ivoire —, MK ULTRA impose un nouvel équilibre : entre héritage et innovation, entre rage de vivre et art du groove.
