Dans son entretien avec Booska Colombien, l’artiste revient sur ses débuts. Après le confinement, il enchaîne les freestyles drill sur Instagram, inspiré par la vague londonienne qui domine alors les charts. Peu à peu, sa régularité et sa sincérité paient : son univers séduit, ses punchlines marquent, et ses chiffres explosent. Aujourd’hui, H. La Drogue réunit près de 515 478 auditeurs mensuels. Son dixième épisode de « Seklenland », en featuring avec 1Pliké140, vient prolonger cette ascension. L’ambiance y est lourde, menaçante, habitée par une tension palpable — une drill de rue à l’état pur.
H. La Drogue et 1Pliké140 livrent un freestyle d’une intensité rare
La production du morceau porte la signature du beatmaker suisse J1GTB, connu pour ses collaborations avec Russ Millions. Derrière les manettes de plusieurs hits internationaux tels que « 6:30 », « Reggae & Calypso » ou encore « Big Shark », il déploie ici une atmosphère sombre et viscérale, parfaite pour la verve incisive des deux rappeurs. Le clip, tourné au cœur du quartier, capture l’essence de cette culture drill : un mélange de codes, de postures et d’une authenticité brute que la mode n’a pas encore édulcorée.
“Y a v’là les gues-sh’, et c’est moi qui visse
Single d’or, j’ai pas donné mes fesses
La drill, on la bousille, dis-moi qui veut test
Rien qu’j’envoie, mon surnom, c’est Bill Gates”
Le visuel, signé Sponge Production, prolonge cette esthétique rugueuse. Le collectif, déjà derrière les clips « Cristalline » de Naza ou encore « Connexion Macabre » de La Rvlfleuze et Leto, signe une mise en scène nerveuse et immersive, fidèle à l’esprit du morceau.


