Il n’a que 19 ans, mais déjà une voix qui porte le poids du vécu. KLZ, jeune rappeur franco-tchèque originaire de Perpignan, trace sa route sans calcul, sans masque, sans artifice. Né en 2005, il se forge entre deux mondes : celui de l’île de La Réunion, où il découvre la musique dès son enfance, et celui du sud de la France, où il affine son identité artistique depuis 2018.
Dès ses premiers freestyles « C’est ça l’thème », KLZ séduit par son aisance et son flow sincère. Son rap ne triche pas : il parle de ce qu’il vit, de ce qu’il ressent, de ce qu’il fuit parfois. Ses premiers projets, K7 puis R100R, marquent une étape : celle d’un jeune artiste qui cherche à se construire dans un monde où tout va trop vite.
Mais si KLZ frappe fort derrière le micro, il le fait aussi sur un autre terrain : celui du MMA, discipline qu’il pratique en parallèle, avec la même rigueur et la même intensité. Cette dualité — entre introspection et combativité — nourrit toute son œuvre.
Miranda : entre mélancolie et lucidité
Avec Miranda, KLZ signe un morceau qui bouscule par sa sincérité. Derrière la mélodie entêtante se cache un texte dense, où l’amour se mêle au désenchantement. Pas de posture ni de romantisme de façade : le rappeur explore le tumulte d’une relation brisée, entre attachement et fierté, vulnérabilité et désillusion.
Son flow oscille entre douceur et tension, comme s’il cherchait lui-même la sortie d’un labyrinthe intérieur. L’écriture est spontanée, les émotions à vif, la voix parfois éraillée par l’honnêteté. Miranda n’est pas seulement une histoire d’amour, c’est un miroir : celui d’une jeunesse qui refuse de mentir sur ses failles.
Une identité en construction, déjà marquée
À travers ce single, KLZ prouve qu’il appartient à cette nouvelle école du rap français qui remet la sincérité au centre du jeu. Il ne cherche pas la perfection, mais la justesse. Son univers navigue entre rap brut, mélodie sombre et réalisme émotionnel, loin des tendances formatées.
Miranda est à la fois une blessure et une délivrance — un cri retenu qui résonne bien au-delà du studio. KLZ ne cherche pas à séduire, il cherche à dire vrai. Et c’est précisément ce qui le rend si percutant.
