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Les Colons illustrent les horreurs de la marche vers la civilisation forcée !

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Le film débute par un crime odieux. Au Chili, au début du siècle dernier, l’aristocratie blanche est chargée de civiliser le pays. Comme dans les terres africaines, cette marche vers la civilisation forcée et illégitime se traduira par la commission de crimes odieux. Le premier film de Felipe Galvez Haberle revient sur cette période sombre de l’histoire chilienne : un pays qui, jusqu’à aujourd’hui, ne s’est pas réconcilié avec son passé !

Les Colons : L’esthétique de l’horreur par Felipe Galvez Haberle !

Tout au long du film, et c’est le trait le plus marquant de ce long métrage fabuleux, Felipe Galvez Haberle met l’accent sur la grandeur et la beauté de la campagne chilienne. Les mouvements de caméra sont rares. Son film se résume à une succession de tableaux magnifiques, avec une photographie chaude et brûlante, à l’image du sujet qu’il traite.

Dans cette période de colonisation, un riche propriétaire engage un ancien soldat, un homme dégoûtant que les autochtones qualifient de cochon, pour éradiquer la population indigène qui l’empêche de rejoindre ses terres sur la côte atlantique. L’ancien soldat est épaulé par un cow-boy texan et un métis indien.

Mark Stanley, dans son rôle de monstre, est tout simplement royal. Glacial, robotisé par l’horreur, sans surjouer, il incarne à la perfection une génération de criminels.

Entre paysages de rêve et inhumanité totale des colons envers les autochtones, avec la superposition des scènes d’horreur et des paysages féeriques, le contraste mis en avant par Felipe Galvez Haberle accentue l’horreur de la colonisation. La condition des Indiens, perçus comme des animaux plutôt que des hommes par les colons, est terrible.

Au cours de ce périple entre la frontière chilienne et argentine, on rencontre un ancien colonel qui a totalement perdu pied, à l’image du gourou d’Apocalypse Now, ainsi que d’autres personnages fantasques, déshumanisés par des années d’inhumanité.

À la fin du film, l’heure de la révolution approche, et les explications de chacun, à la hauteur des horreurs commises, ne justifient rien.

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