A l’heure où le spectacle a pris le dessus sur le 7ème art, James Ward Byrkit dévoile un huis clos où se mêle philosophie et science fiction dans un dîner des plus classiques. Le film a été dévoilé entre 2013 et 2014 mais il n’a jamais été distribué en France même si on l’a vu apparaître en VOD.
Le pitch est assez extraordinaire. Em se rend à un diner tandis qu’une mystérieuse comète a prévu de passer pas très loin de la Planète terre. Em raconte au début du film qu’au passage des dernières comètes, les habitants de la terre ont assisté à des phénomènes étranges.
Au cours du diner, les plombs sautent, et finalement le pire se produit. La comète ouvre des univers parallèles. Le réalisateur cède ici à une célèbre théorie de la physique quantique dite du « chat de Schrödinger ». Le physicien a imaginé une expérience destinée à expliquer l’idée que dans le monde quantique, un atome peut être à plusieurs endroits en même temps. Un chat est placé dans une boite où se trouve un poison mortel. Le physicien explique que le chat soit mort ou pas, les deux réalités existent. Elles cohabitent. C’est au moment où on ouvre la boite que les deux réalités s’affrontent que l’une d’entre elles apparaît alors. Mais les deux réalités n’ont aucune interaction l’une avec l’autre. Ou plutôt, si l’on essaie de résumer ça de manière hyper-simplifiée, il peut être dans plusieurs « espace-temps » au même moment. Après le passages de la comète les différentes réalités interagissent entre elles poussant les différents personnages à affronter un destin qu’ils ne peuvent pas éviter. Même si la réalité est une suite de causes et de conséquences, la causalité est inévitable, fatale comme le destin des Atrydes. Personne n’échappe à son sort.
S’ensuit une intrigue qui tient dans une maison dans un film qui a couté 50 000 dollars. Devant cette situation totalement inédite, les personnages révèlent le pire et le meilleur d’eux mêmes. A chaque fois qu’ils tentent de dévier de la trajectoire finale, ils y retournent indubitablement. A part la formidable Em porté à l’écran par Emily Foxler, on retrouve aussi un acteur de Buffy contre les vampires, Nicholas Brandon qui joue son propre rôle.