Marianna Palka est écossaise. Avec son film “Bitch” sorti en 2017, elle revisite d’une manière assez originale le drame de la Houswife américaine. Le pitch de ce film indépendant passé par pas mal de festival est amplement suffisant.
Une femme au foyer ne supporte plus la pression domestique imposée par ses enfants et son mari. L’homme est volage et totalement désintéressé par la vie familiale. Elle tente de mettre fin à ses jours dans l’indifférence la plus totale puis finit par agir comme “un chien“. Oui vous l’avez bien compris elle se transforme en “chien“.
Le terme “Bitch” revêt un double sens en anglais. Tout d’abord, il a une acception argotique que tout le monde connaît et qui désigne une P*.* mais c’est aussi la femelle du chien. Après cet incident, son mari tente tant bien que mal d’élever ses enfants mais rien n’y fait. Cette vie domestique qu’il a tant rejeté est plus forte que lui.
Tiré d’un cas psychiatrique avéré et réel, “Bitch” met l’accent sur le poids de de la société patriarcale. Dans nos sociétés européennes et américaines, si “bienveillantes” à l’égard des femmes, il nous paraît à tous tout à fait normal de croiser des “femmes au foyer“. Élever ses enfants, s’occuper du foyer, et son mari, est là la destinée de la femme ?
Abnousse Shalmani, écrivain féministe, dit souvent que c’est souvent “à partir de la manière dont on traite les femmes dans un régime, que l’on peut connaître la bonne santé du régime en question sur les droits de l’Homme (expression usuelle et malheureuse)“.
Mais la révolution #Metoo positive sur beaucoup de point de vue a oublié au passage le “sacrifice” premier de la femme pour son foyer.