Home VIDEOTAPE BLINGE (News Série) Sphinx : Le thriller néérlandais très “Dark” !

Sphinx : Le thriller néérlandais très “Dark” !

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Voici venu le temps béni de l’été, période durant laquelle les chaînes de télévision rivalisent de rediffusions en tous genres, et les téléspectateurs tâtonnent entre une rétrospective Harry Potter et un énième visionnage du Seigneur des anneaux ponctué de ses répliques cultes. D’autres préfèrent (avec un humour certain) revoir Sean Bean — l’homme le plus souvent tué des films de capes et d’épées — se faire décapiter dans Game of Thrones. Question de goût, assurément.

Cet été, où les dérèglements climatiques nous font passer de la canicule aux pluies diluviennes, le téléspectateur curieux ira digger une série méconnue et géniale. Et la voilà : SPHINX ! Série hollandaise (merveilleusement rare en nos contrées), d’un noir parfois aussi profond que celui d’un certain Dark, injustement méconnu.

SPHINX a été écrite et réalisée par Diederik van Rooijen, maître du thriller psychologique. Il a déjà signé Taped (2012), Daglicht (2013) et le thriller américain The Possession of Hannah Grace (2018). SPHINX est son bijou : entièrement écrit de bout en bout.

Amateurs de pop-corn ou d’îlots de KFC familial, passez votre chemin : SPHINX est un thriller psychologique nocturne, à savourer seul, avec un café ou un bon whisky.

SPHINX : plus “Dark” tu meurs !

La série débute par une disparition : à 13 ans, Minke Moorman s’évanouit sans laisser de trace. Trois ans plus tard, elle réapparaît, ornée d’un mystérieux tatouage d’ailes dans le dos, dépourvue de souvenirs. Peu à peu, la vérité sur ce qu’elle a vécu se dévoile, transformant le répit de sa famille en un cauchemar sans fin. Le réalisateur n’est apparemment pas un adepte de la seule suggestion dans les scènes les plus crues. Mais c’est bien la tension psychologique — et non le gore — qui vous glace le plus.

Le tournage opte pour une photographie glaciale, parfois évoquant l’esthétique viscéralement stylisée de Hannibal, référence dans l’horreur visuelle.

L’intrigue est nourrie d’énigmes et de révélations. Le spectateur découvre, au même rythme que les personnages, ce qui a conduit à la disparition puis à la résurgence de Minke. Derrière les images chocs se dessine la lente désintégration de sa famille : en un monde parfait, elle serait unie autour d’elle — mais dans la fiction comme dans la vie, la perfection n’existe pas.

SPHINX : du renouveau pour le thriller psychologique !

Le genre avait été ravivé à la fin des années 1990 par des films marquants comme Seven ou Bones, mais les séries ont depuis été largement industrialisées par les superproductions. The Killing, Dark ou la récente suédoise Meurtres à Åre ont rouvert le bal. Toutefois, trouver aujourd’hui un thriller intimiste et puissant reste rare.

SPHINX parvient à cet exploit : crédible, servi par un casting solide. Andrea Vass excelle dans le rôle central de Minke Moorman, adolescente traumatisée, amnésique, marquée d’un tatouage énigmatique. Pour un premier rôle, sa performance force l’admiration — la critique SerieTotaal est allée jusqu’à dire qu’elle « mérite des louanges ». Aux côtés de Vass, des valeurs sûres de la télévision néerlandaise incarnent les parents : Rifka Lodeizen, dans le rôle d’Eva Moorman, mère empathique mais fragile, et Marcel Hensema, dans celui de Lucas Moorman, père déterminé à faire la lumière sur le mystère familial.

Pour l’été, entre les comédies tièdes et les énièmes rediffusions, SPHINX offre une revanche : du suspense dense, un mystère profond, et une expérience où l’épinglée de stress psychologique vaut mieux que tout KFC familial. À voir absolument.

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