Le marketing du deal à Paris ! A l’aune des années 00′, tandis que le rap conscient faisait ses premiers balbutiements, Kery James prévenait ceux qui allait s’introduire dans le marché du crime “plus saturé encore que l’industrie du disque“. En 2021, selon des chiffres officiels diffusés par LCI, le trafic de drogue s’organise autour de 4000 points de vente, avec et rapporte près de 2 milliards d’euros en ce qui concerne le cannabis et la cocaïne. Les places sont chers dans ce marché juteux.
Le deal “central” : le marketing du deal à Paris
Il y a donc 4000 points de vente en France. Mais si beaucoup de consommateurs de stupéfiants se rendent directement à des points de vente pour récupérer leur drogue, les dealers diversifient leurs activités. De plus en plus à Paris, les dealers partent eux mêmes à la rencontre de leurs clients. Voici comment fonctionne le marketing du deal à Paris.
Tout commence par un numéro de téléphone. C’est généralement le client qui est directement approché par le dealer. Car comme le font les médecins et les avocats, les dealers cèdent leur clientèle. Si vous avez été en contact un jour avec un dealer quel que soit sa spécialisation vous entrez dans une forme de fichiers. Et les dealers entre eux se revendent la clientèle et donc des blocs de numéros de téléphone. Vous recevrez généralement des offres, des véritables méthodes de promotion, c’est le le marketing du deal à Paris.
Le marketing du deal à Paris !
En ce qui concerne le trafic de cocaïne surtout, qui génère près de 800 millions d’euros tous les ans en France, les dealers procèdent à des livraisons. Si au début des années 90, la cocaïne était réservée à une soit disant élite, le marché s’est beaucoup ouvert ces dernières années. Et on trouve le gramme de cocaïne à la revente entre 70 et 160 e selon la qualité. Des personnes plus jeunes et moins fortunés ont désormais accès à cette drogue qui s’est véritablement démocratisée. Généralement le dealer appâte le client à travers un central en envoyant un message de promotion digne d’une pub Darty ou LidL. C’est Le marketing du deal à Paris.
Détrompez vous, le central ne vous livre pas en personne. Selon toutes vraisemblances, il y a une quantité de voitures qui tournent autour de Paris et qui sont chargés de faire les livraisons. Le client est en contact avec le central. Le central est en contact avec les voitures de livraison. Ce double degré de protection empêche un contact direct entre les clients et la livraison. La livraison se fait le plus souvent en voiture. Le client monte dans une voiture qu’il ne reverra jamais. Il fait le tour du propriétaire avec le livreur et l’échange se fait à ce moment là.
Ces pratiques démontrent la professionnalisation du deal autour de Paris. Et pour embrasser et éluder cette question à 2 milliards d’euros surtout en ce qui concerne le traffic de cannabis, consommé par près de 50 % des jeunes en France, les autorités devraient faire preuve de réalisme au lieu de lancer des campagnes de communication dans les médias.