Jacquie et Michel ont été placés en garde à vue ! C’est une institution dans le monde du porno en France. Les gérants du site internet de diffusion de pornographie “Jacquie et Michel” sont accusés de de proxénétisme, complicité de viol et complicité d’agressions sexuelles.
Jacquie et Michel : L’envers du décor !
L’alerte a été lancée par des associations féministes dès 2020. Osez le féminisme, les Effronté-es et le mouvement du Nid ont saisi la justice après des témoignages récurrents contre le site Jacquie et Michel. Selon ses témoignages, les actrices auraient été contraintes à des pratiques sexuelles “hors normes et douloureuses“.
Pire encore, le bal des témoignages sur BFM TV depuis hier laisse entendre que le site internet aurait abusé de la détresse économique des actrices en s’attaquant à des femmes précaires qui ne pouvaient pas refuser leurs offres. Enfin sous l’œil de Nikita Bellucci invitée aussi sur BFM hier, il semblerait que le site ait carrément fait chanter certaines actrices pour des sommes avoisinant 5000 euros. Si l’actrice refusait de payer, les vidéos ne seraient pas retiré de la plateforme.
Jacquie et Michel: le problème juridique !
Michel Piron, propriétaire du site Jacquie et Michel ainsi que sa femme et trois autres personnes ont été placés en garde à vue. Cependant, le site se défend en laissant entendre qu’il n’est qu’un “diffuseur“. En effet, le site Jacquie et Michel se contente d’acheter du contenu à des réalisateurs indépendants. C’est la ligne de défense sur site internet :
“Le groupe “Jacquie et Michel” n’a jamais produit ou réalisé de film et n’est que diffuseur de films réalisés par des producteurs indépendants», a insisté le conseil du groupe. «Enfin, la pornographie n’a jamais été assimilée à de la prostitution: une actrice porno n’est pas une prostituée et un réalisateur ou diffuseur n’est pas un proxénète” avocat de M.Piron.
Le diffuseur se dit aussi du côté des actrices. Mais certains témoignages laissent tout simplement perplexe sur la ligne de défense de J&M comme celui de Nikita Bellucci : “Ils ont inventé un modèle de production avec des scènes achetées à bas prix. (…) Avec ce genre de tarifs, forcément il va y avoir des dérives. Ils vont donner tout ça à des sous-mains, des petits réalisateurs, qui sont tout simplement des prédateurs”, analyse-t-elle, expliquant qu’il lui a fallu 10 ans pour comprendre ce qui lui était arrivé.“
Depuis la fin des années 90′, la fin des studios, et l’explosion des sites porno amateurs et ad hoc, les conditions de vie des actrices et des acteurs se sont beaucoup dégradé. Plusieurs documentaires aux USA et en France expliquent ce phénomène comme “Hot Girl Wanted” ou le docu d’Ovidie “Pornocratie“. Le film suédois “Pleasure“ revient aussi sur la marchandisation à l’extrême de la pornographie.