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Maes : Que vaut « Les Derniers Salopards » ?

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Une mixtape (Vie Réelle 2.0) en guise de Salamalek avec le Rap, et un premier projet « Pure » qui atteint le platine en seulement quelques semaines. Avec son album, Maes inaugure un style qui oscille entre des thèmes très « nwar », et des titres vaporeux, mais néanmoins plus cadencé que ceux d’un PNL ou d’un DTF. Avec « Billets Verts », « Mama », « Avenue Montaigne », l’opus est le «2001 » (De Dre) du rappeur de Sevran : un concentré de tubes composé à 90 % avec de bangers. Et surtout le pote de Booba impose une véritable signature dans le Rap, un style à lui, comme les plus grands on le reconnaît parmi 1000. Le gangsta Rap renaît de ses cendres.

Alors lorsqu’il y a quelques semaines l’interprète du titre « Madrina » annonce son nouvel album « Les derniers salopards », on sait que la barre sera placée très haut. Dans un premier temps, il dévoile une tracklist en annonçant qu’un seul featuring avec Ninho sur le titre « Distant ». Le single diffusé avant la sortie de l’album et produit par Boumidjal est le point rencontre parfait entre les deux artistes avec un rythme relevé, et une bonne dose de mélodie : « je suis le rainte comme Maradona, je vicer la pure à Kim K…à Madonna ». Puis de fil en aiguille, le dernier salopard de Sevran dévoile deux featuring surprises : le premier avec Booba avec lequel il a réalisé son premier succès avec « Madrina » et avec Jul qui décidément passe sa vie en studio.

Maes n’a pas fait dans la facilité ! L’album « Les Derniers Salopards » est loin d’être une pâle copie de « Pure ». Avec « Elvira » et « A côté de moi » produit par Drama State, l’artiste sort complètement de son registre, et tape dans une Trap énervée. Son flow est méconnaissable, il est pas loin de celui de Lacrim. Bien entendu, le rappeur n’a rien perdu de ses lyricism et de son goût pour les titres un peu plus clouds. Avec « Mémoire » produit par Bersa qui avait déjà réalisé son « Rude » avec Benab, et avec « les gens disent » que l’on doit au DST qui a concocté le « Caracas » de Booba, Maes dévoile ce savant mélange entre ironie, mélancolie, fatalité et poésie. Minimaliste avec ses mots, il exprime des sentiments contradictoires mais réels. Comme la plupart des rappeurs de sa generation, il pose des mots sur la vie du bitume, avec plus de réalisme qu’un chroniqueur zélé d’un énième débat télévisé.

Les featuring avec Booba et Jul sont loin d’être anecdotiques. Sur le single « Blanche » avec des B2O, il reprend un rythme limite reggaeton avec une petite mélodie latino. Le titre est assez lent. C’est le « Madrina 2.0 ». Pour sa collaboration avec Jul, il s’adapte parfaitement au style du rappeur marseillais et offre une collab inédite.

C’est sur, pour son deuxième gros projet, Maes ne bénéficiera pas de l’effet de surprise . En revanche, il évolue en ouvrant son répertoire à des titres plus trap sans jamais perdre ce petit côté mélancolique signe sans doute d’un temps qu’il a passé loin des studios et des microphones.

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