Leto signe un retour aux sources, renouant avec ce qui a forgé son identité : le rap brut, sans fioritures. Il y a quelques mois, l’artiste dévoilait le projet Life, plus accessible, teinté de sonorités plus festives. Un virage artistique assumé qui lui a tout de même permis de franchir le cap des 4 000 ventes dès la première semaine d’exploitation.
Pourtant, malgré son jeune âge, Leto est loin d’être un nouveau venu. Dès le début des années 2010, il enchaîne les freestyles aux côtés de son acolyte Aero. Ensemble, ils poseront les bases de ce qui deviendra le mythique PSO Thug. Puis, c’est en solo que Leto prendra son envol avec la série de mixtapes Trap$tar, véritable promesse de réussite qu’il confirmera avec un troisième volet marquant, sorti après 100 Visages. Il a vu défiler des générations de rappeurs, confiait-il au micro de YARD en 2020 — une longévité rare dans un milieu en perpétuel renouvellement.
Aujourd’hui, Leto revient à l’essence même de son art : un rap sans concession, nourri de l’énergie des rues de Paris et de l’influence sonore des USA. Un retour en force marqué par le quatrième épisode de Mozart Capitaine Jackson.
Leto revient à ses classiques avec Mozart Capitaine Jackson, épisode 4 !
Côté production, pas de surprise mais des valeurs sûres : Raed et Scvrla, fidèles compagnons de route du rappeur, tous deux signés chez Winterfel, sont une nouvelle fois aux commandes. Déjà responsables du deuxième épisode de Mozart Capitaine Jackson, ils participent ici à renforcer l’identité sonore du projet.
Les collaborations passées de Leto témoignent d’une discographie dense et solide : Jamais on stresse, Sentiments billet de 100, Gangsta et célèbre, Je crois qu’ils ont pas compris, ou encore J’ai l’impression. Des titres qui illustrent la versatilité d’un artiste à l’aise autant dans la trap que dans l’introspection.
Ce nouveau morceau ne déroge pas à la règle : c’est une frappe frontale, servie dans ce style un peu rician que Leto maîtrise à la perfection :
Manipulé par l’ange de gauche (Hin-hin)
Il fait partir au détail, guette la file indienne de geush (J’te jure)
On traîne dehors pourtant on sait qu’c’est nos vies qu’on gâche (Let’s go)
C’est ta chute qu’on va précipiter (Hehe)
C’est ta tête qu’on va décapiter (Woo)
Ce mystère qu’on va élucider (Let’s go)
Le clip, produit par NoColor, s’inscrit dans la veine des street clips efficaces : tourné entre les États-Unis et la France, il propose une esthétique sombre et urbaine. La boîte de production, bien connue dans le milieu, a déjà collaboré sur le featuring entre Saamou et Genezio, celui entre Timal, Leto et Gradur sur 10 ans d’âge, ainsi que sur le clip du très plébiscité Sentiments billet de 100.