Depuis 2019, Jul a gravé son nom dans l’histoire du rap français. Il est devenu l’artiste ayant vendu le plus de disques en France, dépassant des figures légendaires comme IAM et MC Solaar. Lorsqu’il fait irruption sur la scène en 2014 avec Dans ma Paranoïa, son usage massif de l’autotune divise. Mais dix ans plus tard, son ascension ne connaît aucun frein : ventes records, reconnaissance du public et respect de ses pairs. À travers le projet fédérateur 13 Organisé, il parvient même à réunir toute Marseille, toutes générations confondues, autour d’un même micro.
Le public propulse Bande Organisée au sommet de YouTube, tandis que les puristes se réconcilient avec un Je suis Marseille intégralement sans autotune. Là où d’autres auraient échoué à concilier les extrêmes, Jul parvient à faire l’unanimité. Comme le dirait un site rap en quête de clics : « Jul a mis tout le monde d’accord ». Sauf que cette fois, c’est vrai — chiffres et respect à l’appui.
Infatigable, l’artiste marseillais continue sur sa lancée avec un rythme effréné : deux projets par an, accompagnés de nombreuses surprises. Le prochain, D&P à vie, est prévu pour le 25 avril. Il en a déjà dévoilé un premier extrait percutant : Phénoménalé. Un titre qui annonce la couleur d’un projet ancré dans l’univers du label « D’or et de platine », véritable machine à tubes dont il est le fondateur et le moteur.
Jul serait-il réellement phénoménal ?
La réponse se lit aussi dans la production du morceau, signée par deux poids lourds de l’instrumental : Handy Kap’z et Pyerr Beatz. Le premier, beatmaker multi-platine, a déjà collaboré avec Jul sur Freestyle Bande Organisée 2, mais aussi avec Djadja & Dinaz (Mauvais Comportement, Féfé Lambo) ou encore Maes sur LDS, extrait du très aérien Pure. Quant à Pyerr Beatz, il est un habitué de la maison Jul, à l’origine de titres emblématiques comme Je m’habille pas en Versace, Montblanc, Ma Douce ou encore Fugati. Ensemble, ils livrent une prod fidèle à l’ADN de Jul : accessible, mélodique, calibrée pour exploser au-delà des frontières.
Dans ses paroles, on retrouve la sincérité brute qui fait sa force :
J’me suis fait seul, you, you, you
J’vais finir seul, you, you, youPutain maman t’avais raison, moi j’ai connu la trahison
Les blessures et les guérisons, que des poussettes, j’ai les frissons
Le clip, entièrement réalisé en animation, adopte un style visuel coloré à la “Oasis”, et a été confié à MTRai, studio reconnu pour ses clips d’animation. Ils avaient notamment signé le visuel immersif de Kekraland pour Kekra, ainsi que celui de Leto en featuring avec ElGrandeToto.
