Après l’épopée Sexion d’Assaut, Gims entame une carrière solo fulgurante avec l’album Subliminal, rapidement certifié disque de diamant. Un véritable point de départ pour une ascension hors norme. Dès lors, il multiplie les collaborations avec des icônes internationales comme Sting ou Sia, et revient à ses premières amours avec un projet 100 % rap, Le Fléau, clin d’œil à ses débuts et à ses freestyles sur Daymolition. À chaque sortie, le succès est au rendez-vous.
Mais l’histoire de Gims ne serait pas complète sans évoquer sa rivalité prolongée avec Booba, reflet d’une opposition assumée entre deux visions du rap et deux tempéraments que tout oppose.
Et pourtant, contre toute attente, Gims décroche le prix de l’Artiste masculin de l’année aux Victoires de la Musique. Une consécration symbolique, dans une cérémonie qui, jadis, ignorait délibérément le rap français. On se souvient encore du coup d’éclat du 113, avant que le discours de SCH ne fasse basculer les choses : les Victoires sortent de leur silence, font leur coming out hip-hop et osent désormais saluer les artistes urbains pour leur talent, et non pour leur étiquette.
À la sortie de la cérémonie, Gims lâche avec franchise :
« J’ai connu de grands succès, mais aussi des bas. On n’a pas toujours été aussi fort que maintenant. »
En décembre 2024, il lève le voile sur le troisième volet de Le Nord se souvient, un projet puissant déjà certifié triple disque de platine. Dans la famille Djuna — entre Dadju et Gims — les murs doivent manquer d’espace pour accrocher les disques d’or et de diamant. Dernier né de ce succès continu : le titre Contact.
Gims est en contact !
À la production, on retrouve Maximum Beats, beatmaker inséparable de Gims, déjà à l’œuvre sur Piano, Diana & Ninao, Carré OK et Spider. Une signature sonore désormais indissociable de l’artiste aux lunettes noires.
Le morceau affiche une couleur pop entremêlée de rythmiques reggaeton. Un terrain de jeu parfaitement maîtrisé par Gims, qui livre ici un banger calibré, efficace et taillé pour les playlists estivales.
L’artiste opte pour un egotrip stylisé, sur fond d’autodérision et de punchlines affûtées :
Contact, ouais, j’ai v’la les contacts, y a zéro point sur l’mis-per
J’tis-sor du Bourget, ces cons m’attendent à CDG
Lunettes noires, assez BG, parler derrière, c’est péché
J’suis là d’puis JCVD, depuis le lecteur DVD
J’fais semblant d’la regarder, les meufs ça sent trop la garde à v’
Un verre de trop, c’est la cata’, il m’faut une femme comme Lagertha
Le clip, visuellement percutant, convoque une esthétique guerrière, entre blindés et tension dramatique. Il est signé Nono, déjà remarqué pour ses collaborations avec Sensey sur Parcours, avec Lyna Mahyem et Numidia Lezoul sur Jamais Yensak, ou encore avec GLK sur Mehlich.