Dinos a levé le voile sur Kintsugi vendredi dernier, un album marquant par sa richesse artistique et ses collaborations prestigieuses. On y retrouve des artistes de renom comme Zed, Jolagreen23, La Mano 1.9, Josman, Tiakola, Hamza, Rimon, OSO, Hélène Ségara, Sofiane Pamart, Lino et Zamdane. Cette diversité illustre une sélection à la fois audacieuse et éclectique : de Zamdane, grand amoureux des mots comme Dinos, à la légende du rap Lino, en passant par des figures emblématiques de la variété comme Hélène Ségara et Sofiane Pamart, nouvelle étoile montante du piano en France, sans oublier Hamza, Josman et une nouvelle génération de talents prometteurs.
Kintsugi tire son nom d’une technique japonaise ancestrale consistant à réparer des objets brisés avec de la poudre d’or, symbolisant l’acceptation des imperfections. Dans un article publié sur Mouv’, l’image est interprétée comme un hommage à la résilience et à la beauté des failles. Depuis ses débuts avec Imany, le rappeur du 93 a su alterner entre des morceaux empreints de mélancolie et d’autres, plus percutants et incisifs. Dans Zequin Theory, Youssoupha évoque avec justesse : « la haine est la version caillera de la tristesse ». Après le mélodique Hiver à Paris, qui succédait à trois EPs injustement sous-estimés, Dinos revient avec une énergie renouvelée sur Kintsugi. Des titres comme Stacks ou Brother Mouton Freestyle témoignent de sa capacité à conjuguer puissance et poésie, confirmant son statut d’artiste incontournable. Pour célébrer cette sortie, il dévoile également D Block Afrique, une collaboration explosive avec La Mano 1.9 et Jolagreen23.
Dinos, Jolagreen23 et La Mano 1.9 s’embrasent sur “D Block Afrique” !
La composition instrumentale de D Block Afrique, signée par le talentueux Lyele, s’inscrit dans un style minimaliste et sombre, influencé par le UK rap. Beatmaker aguerri, Lyele a déjà marqué les esprits avec ses collaborations sur WeLaRue de DA Uzi, Lyele Outro et Zaza pour La Fève, ou encore Sexyy Red pour Lala & Ice. Ici, sa production enveloppe parfaitement les flows incisifs des trois artistes, qui livrent un morceau puissant, accompagné d’un clip tourné dans leur quartier.
Totalement égotrip, les punchlines percutantes ne manquent pas, telles que : « Beaucoup de haters mais rien d’étonnant, vont rien faire savent que mentir sur l’Coran », « Si j’vais dans la capi’, pour visser la drogue et la marijuana, t’sais qu’je monte en jean », ou encore « Dans ma tête c’est South Park, d’vant l’OPJ, j’garde le silence comme Kenny ».
Le clip, réalisé par l’excellent Digital Nak, frappe fort avec une mise en scène explosive et nerveuse, fidèle à l’esprit du morceau. Digital Nak s’est déjà illustré avec des clips mémorables comme Problème de Liim’s, Pour nos ennemis de HMZ en featuring avec Lacrim, ou encore le percutant Monaco de Guy2bezbar.