L’inimité entre Rohff et Booba peut être daté au Carbone 14. Pour les grands spécialistes du Rap, et pas seulement ceux qui ont défilé dans les médias lorsque Kaaris et le même Booba se sont mis sur la gueule à Orly, il a commencé lorsque le rappeur du 94 a estimé que son collègue du 92 avait des prétentions salariales un peu trop importantes concernant un feat qu’ils avaient tous fait ensemble avec Rim’K. S’ensuivit des “Wesh Zoulette” et autres banalités du genre jusqu’à la rupture totale. Mais qui a gagné ?
Inutile ici de rappeler les différentes étapes du clash entre Rohff et Booba. Des médias plus utiles que nous niveau gossip vous donneront clairement les clés…de ce problème d’ordre national (sans blague une baston entre deux rappeurs a tenu le haut du pavé sur les chaînes d’info pendant deux mois).
Il est aussi idiot de comparer les chiffres de vente de deux rappeurs que de mesurer le bonheur d’un pays en fonction de sa croissance. Mais malheureusement il est impossible de juger qualitativement du travail d’un rappeur si l’on tient à son objectivité.
Résonner en termes de chiffres bruts alors que les modes de consommation de la musique ont beaucoup évolué depuis une vingtaine d’années est donc complètement à proscrire. En revanche, le niveau de certification (or, platine, diamant) d’un album est lié à des critères qui évoluent selon les époques. Les seuils sont souvent réévalués en fonction des nouveaux modes de consommation (cd, streaming).
Voici donc un montage qui résume les certifications obtenues par les deux rappeurs Booba – Rohff :
Et les résultats sont plutôt mitigés. Car si Rohff semble dominer en début de carrière et que Booba semble prendre le pouvoir après la sortie de “Paradis”. Il est en réalité évident que Booba progresse quasi constamment au niveau des ventes, tandis que Rohff fonctionne surtout par coup d’éclat. Et selon les premiers chiffres, “Surnaturel” est un nouveau coup d’éclat.