Un documentaire sur Canal Plus émet plusieurs hypothèses sur l’identité de Banksy A ce jour, personne n’est capable de donner le nom du maître incontesté du situationnisme. Le documentaire réalisé par Samuel Haley et Aurélia Louvier évoque plusieurs hypothèses à ce sujet mais le spectateur reste circonspect à la fin du documentaire.
L’intérêt du docu réside surtout dans la découverte de l’oeuvre du street artiste originaire de Grande Bretagne. Si la plupart des artistes aujourd’hui cherche la célébrité par la médiatisation à outrance. Si la plupart des artistes contemporains ne parle qu’aux 1 % des collectionneurs d’art. Si les célébrités purgent leur vie personnelle sur Instagram dans des story telling sans fin. Banksy est aux antipodes des tendances actuelles. Le graffeur a été de toutes les causes perdus depuis le combat pour la libération de la Palestine, jusqu’au rejet total du néolibéralisme et de ses principaux suppots Mac Donald’s et Disney.
Le documentaire commence sur son coup de maître. Tandis que les plus gros collectionneurs du monde sont réunis pour une grosse vente aux enchères concernant son oeuvre la plus commentée. Banksy enclenche un mécanisme d’autodestruction de l’oeuvre quand celle ci est adjugé à plus de 1,2 millions de dollars. C’est un gros “Fuck” au monde de l’art.
L’artiste au cours de sa longue carrière se pointera à Gaza pour y dessiner un chaton. Oui le monde se désintéresse de la guerre et préfère voir des “pretty kitten” se casser la gueule dans des escaliers de fer. Il ouvrira également le Disney Land de l’horreur. Oui ce monde si paisible dans lequel vous vivez, cette fiction ambulante nourrie de vos fantasmes télévisés et culinaires n’existe pas, la réalité est terrible. Alors prenez la pilule rouge et oubliez vos préjugés.