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Le Corona Virus a eu raison de notre mode de vie. A quoi bon vivre s’il faut mourir ? Je me souviens encore de ce vendredi soir quelques jours avant que Macron ne prive la France de sortie. J’étais parti boire un verre insouciant sans imaginer que ce soir là je faisais mes adieux à la nuit. Puis deux mois plus tard, je me retrouve aux abords d’un club privé à Stockholm. Seuls 40 personnes sont autorisés à rentrer dans cet antre. Car la loi suédoise interdit les rassemblement de plus de 50 personnes (le staff compte pour 10). Après une before autour d’un lac, on prend le Uber direction la soirée Chapters. Les festivités se déroulent sur le toit d’une école d’architecture en face d’une Grande Eglise. Le décor est fabuleux. Mais le club est désespéramment vide.
Le portier check nos noms sur la liste, nous fait entrer et nous demande de “Keep Your Distance“. Oui pourquoi pas après tout ? La “soirée” commence à 16 h. La DJette du Crew “håll käften och dansa” lance un mix plutôt branché Hip-Hop. Pour ma part, j’ai adoré le remix groovy de Thong Song de Sisco. Pour l’info, elles étaient 4 dans ce crew de DJ. Devant la scène, un girls band de graffeuse s’occupe de repeindre un mur en toute légalité. Je suis avec A., et l’une des “writers” m’accoste pour me taxer une clope. Mon suédois est un peu sommaire voir complètement inexistant. Mais A. ne peut s’empêcher de remarquer que son corps est criblé de tatouage. Ces tatoos sont ultra détaillés, et très esthétiques, rien à voir avec mon “Scorpion” de merde que je traîne de boite en club. La plupart de ses tatouages sont consacrés au manga Evangelion. A peine âgé de 20 ans, elle représente une génération Z que l’on a du mal à cerner.
Finalement, on a faim et c’est mon anniversaire. Alors on bouge chez “Delphine et Edouard” pour un dîner typiquement français. La première fois que j’ai vu Edouard, le patron du restaurant, je l’ai pris pour un bobo du marais. J’ai tort selon ce franco-suédois qui met son “bon goût” sur le dos de ascendance suédoise.
En tout cas, Edouard et Delphine ont fait un véritable pari dans le petit Stockholm. Dans une ville avec un esprit un brin “américanisé” en ce qui concerne la restauration, le couple mise sur l’artisanal, et la qualité. Le restaurant fait remonter sa charcuterie de France. Et le vin français si rare au pays des vins italiens et australiens résonnent autour de ce canard, et de ces tartines, comme un éclat de soleil qui transperce l’horizon et les vapeurs des nuages.
On retourne écrire un nouveau “chapitre”. A. perd le Nord. Et on se retrouve au bord d’une voix ferrée au dessus de la Ville. Avec sa mauvaise foi légendaire, elle tente de me faire porter le chapeau. Malheureusement, cette fois ci c’est compliqué. Finalement, on prend un uber et on débarque pour le mix de TrickyKid. On a raté le grand Pontus avec lequel j’ai une conversation de type “Le Rap c’était mieux avant”. Et oui, même au pays des Vikings, l’autotune et la Trap ne nous feront jamais oublié ni le Rap piano et violon ni la poésie des mots.
Trickykid ne passe pas par 4 chemins. Il est totalement “hardcore” dans son mix. Mais au détour, je crois reconnaître un énorme remix de “Gravel Pit” des WuTang. Je suis au Anges. On retourne à l’appart à 20 H. Le chapitre se referme.
[…] chiffres habituels mais c’est un premier pas. Hier soir, il y avait deux grosses soirées à Stockholm. La première fêtait la Pride au Tradgarden. Et la seconde faisait honneur à l’énorme […]