Fini les longues phrases interminables, les introspections sans fondement et le trop plein de subjectivité, Zarca est l’un des écrivains contemporains les plus doués de sa génération. Son style ? Il t’emmène dans les bas fonds parisiens avec une prose très corrosive : de la poésie urbaine dans le meilleur cas, de la réalité sans détour dans le pire des cas.
Après avoir lancé un blog, son guide du routard du “Mec de l’underground”, l’artiste met le pied dans la littérature. Ses premières expériences à la Tengo Edition avec “Le Duc De Boulogne” lui valent les foudres de certains corps associatifs. Le social a du mal à distinguer l’auteur et l’objet de son écriture. Finalement il se lance la rédaction de son “Paname Underground” primé par “le prix Flore” en 2017. L’écrivain réagira sobrement à la nouvelle sur Vice : “Comment j’ai fisté la littérature !”
Le livre de Zarca est le pire des guides touristiques de la capitale. Entre la colline du crack, les boites à partouzes un peu trop “deep”, ses potes transgenres, racistes ou basanés, l’auteur à ne pas confondre avec le narrateur cette fois ci se place en totale opposition à cette vague un peu trop conformiste et morale qui s’élève de TOUS les milieux religieux quelque soit leur obédience, mais également certaine fois des milieux qui prônent la pensée unique.
Son bouquin finit en polar…. C’est un plaisir de savoir enfin ce qu’écoute Zarca. Apparemment, l’artiste préfère rester discret. On ne risque pas de le trouver ni chez Michel Drucker ni chez Cyril Hanouna. Après tout, tant mieux.