Toujours aussi prolifique, le rappeur de Y & W continue d’enchaîner les projets avec une périodicité digne d’un métronome. Après “Amicalement Votre” et “Le Renard”, le voilà de retour avec “GPG 2”. Dans la lignée de ses précédents projets après le coming out Trap de “GPG”, Guizmo use de ses lyrics sur des instrumental pour le moins classiques.
Guizmo enregistre ses morceaux à Paris autour de Gare de l’Est dans un célèbre studio parisien. En passant dans les alentours, vous le retrouverez écorchant sa cigarette entre deux morceaux sur le palier du studio souvent accompagné de Younea son acolyte et producteur.
Le dernier projet de Guizmo “GPG 2” n’a pas été précédé d’une promotion d’envergure. Son semblant de clash avec Nekfeu qui jouait “les étoiles vagabondes” au cinéma a sans doute fait plus de boucan que son album dans les médias spécialisés amateurs malgré tout de “sang et de larmes”.
En réalité, il semble que ces 29 titres mis bout à bout dans cette mixtape de transition représente un aperçu de tout ce qu’a pu sortir le Guiz en studio. Il n’y a pas de choix clair entre les titres qui sont d’une qualité très inégale. Si Seth Gueko avait posé dans son dernier album “Le Renard”, le pensionnaire de la Maison Y & W marche seul sans aucun featuring pour cette mixtape “Pot Pourri” qui rassemble un peu de tout.
Une chose est sûre, dans le style, Guizmo persiste et signe. Il est indéniable que l’artiste est plus à l’aise sur des instrumental classique, piano ou violon, ou sur des samples plutôt que les beats irréguliers de la Trap Music qu’affectionnent tant les jeunes générations.
La raison : le rappeur reste l’un des derniers lyricist qui s’est forgé sur le modèle des anciennes générations. L’engagement politique en moins mais avec une plume d’écorché vif, un pessimisme du quotidien, un héritage lourd à porter. Sur la cover de l’album, le Guiz pointe son arme favorite sur son crane.
L’art est peut être le meilleur miroir de la société. Et notre présent comme notre avenir est noir sous la plume lancinante d’un Guizmo que la naissance de sa fille (qu’il annonce en musique) a assagi mais pas calmé.