Le cinéma en crise ? Pas pour tout le monde ! Astérix et Obelix réalise le meilleur démarrage de la décennie ! Le nouveau film de Guillaume Canet c’est la réunion des astres. Prenez d’abord, l’une des bandes dessinées les plus populaires en France, ajoutez des acteurs, des personnalités, et des influenceurs célèbres, saupoudrez le tout d’un humour décapant, vous aurez le meilleur succès en France dans les salles depuis 10 ans.
Le cinéma français traverse une crise !
Depuis l’avénement des plateforme de streaming en France, et l’apparition du Covid-19, le cinéma français ne s’est jamais porté aussi mal à en croire les derniers chiffres sur la fréquentation. Par rapport à 2019, les chiffres de 2022 prouvent que les cinémas en France ont perdu plus d’un tiers de leurs spectateurs. En 2021, certains considéraient toujours qu’il s’agissait d’un épiphénomène lié au Covid, aujourd’hui, les spéculations ne sont plus aussi optimistes.
Lorsque le téléchargement illégal combiné à l’effet de l’éclosion de l’internet haut débit ont jeté l’industrie musicale dans une crise sans précédent, les Majors ont d’abord voulu résister juridiquement à ces phénomènes. Peu après, un nouvel équilibre s’est installé avec les plateformes de streaming payants.
La structure de l’industrie favorise le cinéma spectaculaire !
Pour ce qui est du cinéma, l’effet combiné des plateformes de streaming et la quarantaine liée au Covid ont expulsé une bonne partie des spectateurs des cinémas. Mais avec le succès du dernier “Avatar“, et d’Asterix et Obelix qui est tout simplement le meilleur démarrage de ces dix dernières années, on est amené à se demander si il y a une logique dans tout ça.
En réalité, les salles de cinéma qui misent sur les technologies de pointe pour la plupart misent matériellement sur les films à grand spectacle comme “Avatar” et “Astérix et Obelix” sans oublier les productions Marvel et DC Comics qui se pavanent comme à l’accoutumé au sommet du Box-Office.
Le cinéma “indépendant” si ce terme a encore un sens aujourd’hui (Weinstein a vendu Miramax à Disney avant de devenir l’affaire #Metoo en personne), ou le cinéma d’auteur ne bénéficient pas de la même force d’attrait que le cinéma spectacle. Surtout du point de vue matériel, l’architecture des salles actuellement qui misent sur les nouvelles technologies y compris la 3D ne favorise pas forcément le cinéma d’auteur qui pourrait être célébré autour d’événements par exemple.
Si en France, certains échoppes comme MK2 continue de promouvoir dans certaines salles un cinéma d’auteur pas totalement vendu à l’entertainment, il apparaît clairement que sous l’effet de la grave crise économique, le cinéma d’auteur sera durement touché.
Le public d’un cinéma plus artistique moins industriel existe. En l’absence d’une révolution dans les cinémas, il pourrait se rabattre sur plateformes de streaming spécialisés. Le nouveau combat est peut être ici !