Friday, January 24, 2025

“Families Like Ours” : L’apocalypse danoise !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary
Depuis son rachat par Disney, à l’instar d’un certain Miramax, la franchise “Star Wars” envoie une série par an. Entre les spin-offs, les prequels et autres dérivés, même les fans ont du mal à s’y retrouver. La série “Game of Thrones”, qui a donné naissance à “House of the Dragon” et bientôt à “A Knight of the Seven Kingdoms”, emprunte le même chemin. Il en va de même pour la franchise “Dune”, qui s’étend désormais avec une série et une trilogie après le film mythique de David Lynch. Pour l’instant, la saga “Fondation” d’Isaac Asimov peine à s’imposer à l’écran. La loi du buzz n’est pas toujours conforme aux attentes. Le cinéma, lui aussi, a revisité et corrigé tout Marvel et DC Comics. Oui, il est clair que le cinéma et les séries, à force de s’épuiser en remakes, spin-offs et prequels, ont peut-être un problème d’imagination ou reflètent le refus des producteurs de prendre des risques.

La série danoise “Family Like Ours” se démarque

“Family Like Ours” se place aux antipodes de cette stratégie. Le pitch de la série est tout simplement effrayant : la crise écologique pousse le gouvernement danois à organiser l’évacuation du pays en raison de la montée des eaux. Face à cette apocalypse climatique, la population se déshumanise, et les victimes de cette tragédie se retrouvent dans une situation proche de celle vécue par les “migrants” durant les guerres européennes. En un instant, le Danemark, un pays surdéveloppé et réputé pour sa démocratie exemplaire, devient “persona non grata” sur la carte de l’Europe. Cette série pousse à la réflexion.

Thomas Vinterberg : un showrunner d’exception

Thomas Vinterberg est une figure emblématique du cinéma danois, et désormais de la série. Le réalisateur s’est déjà fait remarquer avec deux longs métrages : “La Chasse” et “Drunk”. Porté par l’immense Mads Mikkelsen (bien plus que “Hannibal”), “La Chasse” raconte l’histoire d’un homme injustement accusé par un enfant et qui doit affronter l’hystérie collective. Le film interroge la notion d’innocence et le rôle du “bouc émissaire”, un concept qui détruit l’imaginaire collectif des communautés depuis le Moyen Âge jusqu’à l’ère des réseaux sociaux. Quant à “Drunk”, il aborde un tout autre sujet, avec le même acteur principal. Quatre amis expérimentent la théorie farfelue d’un psychologue norvégien affirmant que l’homme naît avec un déficit d’alcool dans le sang. Ils s’adonnent à une consommation quotidienne, mais les résultats s’avèrent moins concluants qu’espéré. Les deux films ont été acclamés dans les festivals internationaux. Vinterberg, habitué des sujets difficiles, évite la facilité.

“Family Like Ours” : la rapidité de la chute

Dans “Family Like Ours”, ce qui frappe, c’est la célérité de l’effondrement. Pendant longtemps, le débat écologique a été ignoré. Dans les années 1990, la crise climatique n’intéressait que quelques partis écologistes. Au milieu des années 2000, ses effets deviennent médiatisés et visibles, mais aucun gouvernement n’agit sérieusement. Aujourd’hui, malgré l’actualité pesante et les crises liées au changement climatique, les gouvernants semblent croire que tout se réglera d’eux-mêmes. Dans la série, la crise s’impose brutalement et sans prévenir. Le Danemark, joyau européen, s’effondre en un instant, devenant un problème que ses voisins se rejettent.

Donner un visage à la crise climatique

Avec “Family Like Ours”, Vinterberg donne “un visage” à la crise climatique. Une catastrophe souvent ignorée par les politiques et la population est ici mise en lumière. La série illustre ce que pourrait être cette crise. Même si de belles solidarités émergent au sein des familles, comme dans toute guerre ou crise majeure, l’homme retourne rapidement à son instinct “animal”. Le “chacun pour soi”, “l’instinct de survie”, ressurgissent violemment.

Un casting solide

Le casting inclut Albert Rudbeck Lindhardt (“Drunk”), Nikolaj Lie Kaas (“Riders of Justice”), et Magnus Millang (“Drunk”). Les acteurs, fidèles à la tradition de Vinterberg, évitent le surjeu et tissent avec finesse une intrigue aux multiples nuances. En suivant une famille dont un membre fait partie du gouvernement, la série met en lumière la déchéance de la nation danoise et le déclassement de tous ses membres. Face à la crise climatique refoulée, l’Europe semble être un “colosse aux pieds d’argile”.
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