Burden : Sortir du KKK c’est dur ! Burden est un film réalisé par Andrew Heckler qui a connu un accueil véritablement mitigé par la critique. C’est un film indépendant américain. La vague avait été lancé à l’époque par un certain Harvey Weinstein, un nom de triste mémoire. Burden raconte l’histoire d’un orphelin recueilli par le KKK qui essaie de s’extirper à l’âge adulte du Klan pour les beaux yeux d’une femme. Dans sa quête, il sera épaulé par un révérend qui prend les traits d’un Forrest Whitaker que l’on a vraiment plaisir à retrouver. En plongeant le spectateur dans le décor terrible d’une l’Amérique profonde qui suscite déjà de très lourds fantasme, le réalisateur met en lumière la face cachée de la première puissance mondiale engloutie sous des montagnes de burgers, de bons sentiments et de gratte ciel.
Les sentiments qui lient Mike Burden et sa femme sont en revanche assez typiques. L’amour impossible rend fou les hommes depuis que Roméo a posé ses yeux sur Juliette. Et l’histoire se répète inlassablement comme si tout ce qui était interdit était d’emblée plus excitant. Mais c’est une autre histoire.
Porté par un Forrest Whitaker égal à lui même, l’intérêt de ce film réside surtout dans “l’étonnement“. Autant le KKK de Spike Lee dans “BlacKkKlansman” était burlesque et à la limite du ridicule, ce KKK qui respire l’Amérique de Trump renvoie à une autre époque. Oui cette Amérique existe mais vous ne la voyez pas ! Nous non plus !