C’est un véritable régal pour des générations entières bercées par les anti héros des Simpson de retrouver une animation pour adulte digne de ce nom loin des grands esprits des Marvel et autres DC Comic qui ne sauvent à chaque épisode ou chaque film. Big Mouth raconte la story de Nick Kroll ou plutôt sa métamorphose en homme. Dès la première saison, tous les sujets sont abordés avec un humour décapant et un peu lourd mais tellement significatif.A l’occasion de la sortie de la troisième saison, nous avons décidé d’aborder enfin le sujet.
Pour définir le Big Mouth de Nick Kroll, on usera l’expression de “voyage initiatique” dans le vie adolescente. Andrew et Nike sont deux jeunes amis encore naïfs lorsque les hormones s’immiscent dans leur petite vie tranquille.
Pas de langue de bois, ou plutôt de cuillère en papier, lorsque les dessinateurs esquissent les problèmes que peuvent rencontrer les deux jeunes adultes. Dès les premiers épisodes de la première saison, c’est à dire au commencement les bases sont posées. Nick est en retard, pas très bien membré, et accablé par une mère tyrannique et complètement embarrassante.
Pour Andrew c’est le contraire. Le monstre des hormones personnifié comme un hirsute un peu diabolique dans la série s’empare de son esprit pour l’emmener dans les pires retranchements qui se résument souvent “à jouer à celui qui pisse le plus loin”. Il est torturé par son beauf de père et a une sexualité particulière …
Aussi caustique que les Simpson, bien moins cynique et pessimiste qu’un Black Butler, Big Mouth c’est aussi une série de répliques cultes, avec un personnage de Jessie (amie des deux compères) qui a une mère complètement féministe qui tournera cette phrase extraordinaire :
Jessie a un rôle tout à fait à part dans la série, elle permet aux deux garçons de découvrir la femme en même temps qu’elle se découvre elle même… Elle est elle aussi torturée par son monstre…
Dans la grande tradition des animes américains “décalés” comme les Griffin, les Simpson, le trait n’est pas très fin. Beaucoup moins qu’avec un manga. Mais les dessinateurs outre atlantique préfèrent sans doute le second degré à la décharge émotionnelle et dramatique.
C’est un style ! Un dessin animé à ne pas manquer. La troisième saison vient tout juste d’être diffusée sur Netflix.