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Josman I J.O.$ – Et si le Rap français n’était pas mort ?

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

16 titres, 54min, c’est sous format que se présente le 1er album studio de Josman. Comme sur ses précédents projets il met en rythme ses obsessions récurrentes : l’argent, la weed, les filles et ce monde qui part en couilles, avec cette vision toujours sans concession. Si il est obsessionnel sur certains thèmes, il l’est aussi avec l’équipe avec laquelle il bosse, Eazy Dew une fois de plus est l’artificier de la plupart des prods de J.O.$ à l’exception de Fuckep Up 3 l’entame de l’album produit par Stu et J’aime bien produit par J.O.S.M.A.N lui-même ; évidemment il confie tout le boulot qui attrait à l’image à son autre comparse Marius Gonzalez qui s’est occupé de la cover et de clipper certains morceaux de l’opus. C’est toutes ces obsessions qui permettent à J.O.$ d’asseoir la place de Josman sur la planète rap, ainsi que conforter son univers et son talent.

Josman, désabusé, évolue encore et toujours dans cet univers déshumanisant et déshumanisé. Univers dans lequel il s’échappe à coup de volute de fumée, comme il le dit dans La Plaie « Et dans l’noir, j’allume un spliff, c’est ma lueur d’espoir ». Il confirme aussi sa volonté de jeune n**** qui veut faire du sale (Jeune N****). Néanmoins Josman sait aussi ce montrer des plus romantiques comme sur XS, les femmes sont une des pierres angulaires de son monde, à travers WOW et XS on capte aisément les différentes vision qu’il peut avoir de la gente féminine simple et complexe à la fois. Mais le Josman de J.O.$ n’a plus le TIM€ pour les futilités telles qu’elles soient et oui le temps c’est de l’argent.

L’argent… Josman continue à faire savoir qu’il en veut mais qu’il n’en a pas. Il arrive toujours à évoquer des sujets complexe avec simplicité sans faire dans le simplisme, avec cet art de manier la sale qu’il met au service de sa prose. Josman est toujours sur la pente ascendante sur laquelle il s’est lancé avec brio avec un rap à la 1ère personne continuellement plein d’interrogations. Il continue de distiller ses angoisses sur l’humanité « l’être humain a plein de vices cachés » et sur le monde « J’suis trop dégouté par ce monde ». Le monde qu’il perçoit et nous livre pue toujours la merde mais il a un goût de vanille. Cependant la répétition des thèmes peut donner l’impression de tourner un peu en rond. Sur cet opus il a l’air moins persuadé que l’amour et la weed pourrait sauver la Terre, ici il se voit plutôt s’isoler avec un bon pochton de white widow et sa dulcinée. Une chose est sûre Josman arrive à évoluer dans son univers tantôt entre sonorités dures (BIZ) tantôt légères (Un zder, un thé) et nous y faire voyager, au point de recracher nous même quelques volutes de fumée.

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