L’ancien membre de la MZ est peut être l’un des rappeurs les plus intelligents du Rap Français. Sa polyvalence n’est pas anecdotique, et sa force de créativité est réelle, même s’il est encore boudé par le grand le public. Il dévoile Jok’Chirac dernier volet de sa trilogie.
Après « Jok’Rambo », et « Jok’Travolta », Jok’Air dévoile le dernier volet de son triptyque avec « Jok’Chirac ». Après une semaine d’exploitation, les statistiques ne flattent pas l’égo de ce rappeur pourtant si créatif. Avec près de 1000 ventes cumulées après une semaine d’exploitation, il réalise un démarrage qui est de trois fois inférieur à celui de Jok’Rambo, et de 4 fois inférieur à celui de Jok’Travolta. La situation sanitaire en France n’y est pas étrangère puisque Soolking disque de platine sur son premier album à lui aussi connu un démarrage difficile. En revanche on attend toujours que l’ancien membre de la MZ explose.
L’album démarre sur un « Crois en toi », titre qui laisse parler le flow et le style du Jok’Air que l’on connaît. S’ensuit un titre « lunaire » homonyme de l’album, qui avait été placé en deuxième partie de son clip « Sa Maire aux Mères » . Dans ce titre, le rappeur écorche avec énormément de clairvoyance toutes les injustices dans laquelle la France s’est enfermée.
Les prods ont été composés par Myth Syzer, et Shadow Prod en majorité, mais on trouve aussi d’autres Beatmaker sur le projet. Chose assez extraordinaire, des sonorités artificielles sont associées à des instruments de musique comme un sample de guitare sur « Nuit et Jour » ou « Loyal » ou encore le solo de Trompette à la fin de « Regarde au Final ».
La polyvalence du rappeur est loin d’être anecdotique. Capable de démonter la prod de Myth Syzer sur « Money Time » en Trap ou de concurrencer Sadek sur « Sa maire aux mères », le rappeur se prend des air d’ambianceur avec le terrible Medeline et sa prod un brin reggaeton sur « On ose ».
En réalité, le rappeur parisien qui a été nominé au Bet Awards a tout pour devenir une immense star. Son seul soucis c’est peut être de refuser de « simplifier » sa musique pour la rendre plus accessible. Car oui, ce Jok’Chirac c’est un travail d’esthète.