Il y a plusieurs semaines, Yoko annonçait sa signature chez Morning Glory avec le “Freestyle Métal Froid”, lancé en grande pompe dans les studios de DJ Belleck. Originaire de Sarcelles, l’artiste se distingue par son goût pour les mots et les concepts. Il s’inscrit dans la lignée des grands lyricistes du rap français. Avec “Jamel”, son dernier clip, il met en scène le dernier jour d’un jeune de Sarcelles, capturant chaque instant, de son réveil à 18h30, l’heure fatidique de sa mort.
Yoko raconte les dernières heures de “Jamel”
Sur Spotify, la production instrumentale est signée Yoko et Appa. Sobre et efficace, elle respecte les codes classiques du genre, offrant à l’artiste un écrin parfait pour dépeindre son quartier, entre lumière et ombre.
“Il y a les pirates à bon port, il y a les pirates et le bédo sur le bon port”
“La plupart de mes ennemis ont tous dister / Personne ne sera serein tant que je serai pas au shtar.”
Réalisé par Le Clown, le clip fait subtilement écho au film “La Haine” de Mathieu Kassovitz. Il s’ouvre et se referme sur un drame : la mort de “Jamel”. Pendant 12 heures, on suit la dernière journée d’un jeune de quartier, heure après heure. La grande force de ce visuel réside dans son mystère : même à la fin du morceau, le spectateur peine à comprendre comment le drame a pu se produire.
Le Clown avait déjà collaboré avec Yoko sur “Sativa 2”, ainsi qu’avec WaiV sur “Trop Méchant” et “Pas Comme Ça”.