Lunatic, une carrière solo marquante où Booba a imposé des mouvements artistiques devenus des références dans le rap français. Parmi eux, l’utilisation de l’autotune avec “0.9”, l’exploration du reggaeton avec “Validée”, ou encore l’approche singulière de la chanson urbaine avec “Arc-en-ciel”. Ces innovations s’accompagnent de deux labels emblématiques aux esthétiques opposées : 92i et 7Corp. Tandis que le 92i, créé avant 7Corp, héberge les héritiers du style de Booba tels que SDM et JSX, le label 7Corp, tourné vers la musique urbaine, a démarré avec Bramsito et poursuit son chemin avec Elia.
Initialement annoncé comme son ultime projet, “Ultra” a été suivi par “Ad Vidam Eternam”, un album inattendu qui montre que le DUC reste un acteur incontournable du rap game, toujours prêt à créer des clashs et à bousculer les tendances. Parallèlement, il s’est lancé dans la house music avec son nouveau label Sublife. À travers ce label, Booba, ou Kopp, explore des sonorités électro. Celui qui déclarait autrefois : « Moi aussi j’en fais de la trap de merde », prouve désormais qu’il excelle aussi dans la house. C’est avec “Nautilus”, en collaboration avec Ghenda, qu’il inaugure ce nouveau chapitre.
“Nautilus” : Booba et Ghenda enflamment les clubs avec Sublife !
La production, cruciale en matière d’électro, est signée par les talentueux Dany Synthé, Jonah et, naturellement, Ghenda. On ne présente plus Dany Synthé, l’un des producteurs les plus influents du rap français, connu pour des morceaux iconiques tels que “Petite Fille”, “Trône”, et “Raelsan” d’Orelsan. De son côté, Ghenda, fort de ses collaborations avec Niska sur son album de diamant “Commando”, a contribué à des titres phares comme “Medellín” et “Story X”.
Ce morceau navigue habilement entre des séquences rapides et des passages plus posés, presque spatiaux, sublimés par les lyrics de Booba :
« Pirates sont éternels, ils font tout pour nous démanteler / Enfer ou Paradis, je me situe entre les deux. »
La voix autotunée de Booba se fond parfaitement dans cette production audacieuse. Ce titre se démarque non seulement par son originalité, mais aussi par sa capacité à effacer les barrières entre rap et électro, deux mondes souvent opposés. Akhénaton, qui avait tenté une incursion similaire (dans une moindre mesure) avec “Electrocypher”, avait subi de vives critiques à l’époque. Fidèle à son rôle de précurseur, B2O ouvre une nouvelle voie musicale.
Pour accompagner ce morceau, un clip a été réalisé par Full Blvck, déjà derrière les visuels de “BB” et “Signé” de Booba. Ce réalisateur a également collaboré avec Sicario sur “Silence Partagé”. Dans ce clip, les protagonistes évoluent dans un club où se mêlent billets de banque, femmes et champagne, symboles de l’univers luxueux et décomplexé de Booba.
