Mahelene, un nom qui symbolise l’union des parents, est au cœur de l’œuvre du musicien. Cette dimension familiale est essentielle pour comprendre son art. L’artiste vient d’achever un diptyque poignant, explorant les thèmes du deuil et de la renaissance. Dans son premier projet, L’acidité des larmes, il se livre à une introspection profonde, exprimant des émotions sombres et intenses. Sa musique, reflet de sa psyché tourmentée à cette époque, évolue dans des tonalités ténébreuses. Le 14 juillet dernier, il a révélé Second souffle, un projet sous le signe de la “Renaissance”, où il continue d’explorer la fusion des genres, mais cette fois-ci avec une lueur d’espoir.
Mahelene : un artiste à part !
Alors que certains rappeurs préfèrent évoluer masqués, Mahelene fait figure d’exception en choisissant de se retirer des réseaux sociaux. Ces espaces, qu’il qualifie de royaumes de l’apparence et de la tromperie, sont pour lui incompatibles avec l’authenticité de son art. Difficile à classer dans un genre ou un style particulier, l’artiste se distingue par son iconoclasme, oscillant avec aisance entre rap, pop et rock. Si la première partie de son diptyque mettait en avant des émotions sombres et des sonorités pesantes, cette seconde phase, elle, résonne comme un souffle porteur d’espoir.
Le visuel de GogeTa, tiré de cette seconde partie, incarne parfaitement cette évolution. Lorsqu’il a entamé ce diptyque, Mahelene avait déclaré : “Voici ma thérapie”. Et en effet, ce double projet, à mi-chemin entre existentialisme et surréalisme, se nourrit de l’urgence de ses émotions. Comme une plaie qui guérit lentement, une cicatrice qui se transforme en stigmate, la douleur finit par s’effacer sous la pression de la vie qui continue. Ainsi va la destinée des hommes.
Mahelene dévoile le visuel de GogeTa !
Sur le plan musical, GogeTa se distingue par sa dimension baroque. Difficile à enfermer dans un genre, le morceau fait cohabiter des éléments de rap, perceptibles dans le flow de Mahelene, et des touches de pop dans sa production. Le thème, lui, explore les relations amoureuses avec une pointe de second degré. À la manière de Brigitte ou Christophe, l’artiste manie l’ironie avec finesse, sans jamais en abuser.
Quant au vidéoclip, véritable chef-d’œuvre visuel, il est signé par Rémi Pujol. Marqué à la fois par l’amour et la perte de repères, ce clip “arty” et méticuleusement réalisé témoigne du talent de l’artiste, qui vient d’immortaliser Naomi Watts avant le défilé Balenciaga. Chaque détail est soigneusement travaillé, faisant de cette vidéo une œuvre à part entière.