En 2021, Maes marque les esprits avec la sortie de Réelle Vie 3.0. Avant cela, il dévoile une série sur les réseaux sociaux, relatant son vécu et, surtout, l’histoire de sa rencontre avec son équipe. Puis, coup de tonnerre : pour une raison encore floue, Maes et son équipe se séparent dans des circonstances tumultueuses. On murmure même des histoires de fusillades liées à cette affaire. Dans son dernier titre, Rivoli, le rappeur évoque peut-être ces événements de manière subtile :
“C’est pas à l’hôpital, mon pote, que tu vas t’réveiller, on fait parler les matinales de tous les journaux du pays.”
Désormais installé à Dubaï, l’artiste originaire de Sevran propose des albums plus sombres et “nwar”, mais également différents. Après avoir exploré la cloud rap avec Pure, Maes amorce une transition vers des phases plus intenses avec Les derniers salopards et, surtout, Réelle Vie 3.0. Sur Omerta et son dernier projet La vie continue, il développe un style unique mêlant touches latino et productions immersives, sans céder aux facilités des sonorités club.
L’artiste basé à Dubaï revient aujourd’hui avec Rivoli, le dernier extrait de La vie continue !
La composition instrumentale de Rivoli est signée Nino Vella, à qui Maes rend hommage dans le morceau :
“J’te mens pas, on a ramé pour en arriver là, j’écris diamant en cinq minutes sur une prod’ de Nino Vella.”
Collaborateur régulier de l’artiste de Sevran, Nino Vella a déjà produit les titres Fetty Wap et Interpol. Il a également travaillé avec Eddy de Pretto sur Pause, démontrant sa capacité à naviguer entre différents styles avec aisance. Dans Rivoli, quelques notes de guitare répétitives et des arpèges subtils enveloppent le discours sombre de Maes, créant une ambiance captivante.
Avec des punchlines percutantes, le rappeur partage son vécu et sa réalité :
“C’est qu’en haussant l’ton qu’le chien obéit, j’suis interdit d’détention d’armes, j’suis tombé d’dans comme Obélix.”
Il fait également référence à la célèbre avenue parisienne, lieu emblématique du BHV et de la Samaritaine :
“On croit en Dieu, ses messagers et c’qu’ils ont révélé, j’ai pas vendu mon âme pour acheter des sapes sur rue Rivoli.”
Le clip, d’une grande qualité esthétique et visuellement travaillé, est réalisé par Hypnoz. Ce talentueux réalisateur avait déjà signé le visuel de Sans Boussole de Maes, ainsi que ceux du freestyle Brother Mouzone Freestyle de Dinos et de Reste Solo de DA Uzi. Le travail d’Hypnoz magnifie l’univers sombre et introspectif de Maes, ajoutant une dimension cinématographique au morceau.