En 2024, Jey Brownie révèle son ambitieux projet Mélodie Céleste, une œuvre riche en collaborations avec des artistes de renom comme Dinos, The Doug, Lujipeka et Zamdane. Cet opus souligne un univers artistique authentique et audacieux, propre à l’artiste. Lors d’une interview dans Le Code en 2024, il dévoile les coulisses de sa relation avec Flem, figure emblématique de la production drill en France, et revient sur sa vision artistique. Il partage comment ils ont réussi à harmoniser leurs deux mondes créatifs pour donner vie à ce projet. Alors que Mélodie Céleste prend son envol, Jey Brownie surprend en dévoilant un single audacieux, situé à la croisée des genres musicaux, qui confirme son penchant pour l’innovation.
Avec Nocif 2.0, l’artiste s’aventuré dans un univers musical unique, s’éloignant des grandes tendances qui dominent le rap français.
Jey Brownie est Nocif 2.0
Le titre est le fruit d’une collaboration exceptionnelle entre quatre beatmakers talentueux : Logan Fossard, Markkito, DKM et Fabyan. Ce dernier est célèbre pour ses contributions à des morceaux emblématiques tels que “Mon numéro” de Nej, “Abyssal” de Tiers (tiré de l’album “Mamadou”) et “Hermano” de Biwai. Portée par un rythme percutant, l’instrumentale de Nocif 2.0 se distingue par son atmosphère éthérée. Elle transporte l’auditeur dans un monde onirique, symbolisant les conflits intérieurs et la dualité de l’existence.
Jey Brownie exprime ses doutes et réflexions au travers de punchlines percutantes :
“Dans les nuages j’aperçois mes anges, mais c’est trop tôt pour me ranger / Un peu nocive, mais j’aime bien quand elle s’évapore.”
Ou encore :
“J’prends d’la vitesse dans ce game, je passe tous les rapports / Que des têtes cramées […], on troue ton corps.”
Ces paroles rappellent les récits sincères de DA Uzi dans l’un des épisodes les plus marquants de “WeLaRue”, où il décrit sa vie entre son quartier et la capitale. Jey Brownie, en pleine ascension, explore lui aussi les deux facettes de son existence, tiraillé entre l’ancrage et l’envol.
Le visuel de Nocif 2.0 s’imbrique parfaitement avec l’essence du titre. Filmé dans les quartiers prestigieux de Paris, il présente le rappeur, vêtu d’une tenue streetwear, incarnant sa position dans un no man’s land métaphorique, entre différentes dimensions de sa vie. Les images floues et l’univers vaporeux de la production reflètent cette introspection profonde. Avec ce morceau, l’artiste semble dialoguer avec son propre inconscient.