Il y a trois ans, Jazzy Bazz marquait les esprits avec le projet « Mémoria », porté par un remarquable featuring de Alpha Wann sur le titre « Panorama ». Après une pause de près de trois ans, il signe un retour très attendu avec « Nirvana », un opus introspectif et élégant, enrichi de collaborations avec Esso Luxueux et Tuerie. Invité dans l’émission « Le Code » à l’occasion de cette sortie, l’artiste évoque sans détour son rapport à la création musicale et se définit lui-même comme un « branleur » assumé. Son ambition ? Vivre de sa musique tout en préservant du temps pour ceux qui comptent vraiment.
Reconnu pour la finesse de sa plume et l’authenticité de son art, Jazzy Bazz s’écarte délibérément des diktats de la célébrité et du besoin de validation. La frénésie et l’hystérie de la course au buzz ne le concernent pas. Comme il le rappelle avec sérénité : « Ne soyez pas tristes pour moi », il est en paix. L’artiste dévoile également le visuel poétique et symbolique de « Gizeh », une référence explicite aux trois célèbres pyramides érigées pour les pharaons Khéops, Khéphren et Mykérinos.
Jazzy Bazz défend son projet avec « Gizeh » !
La production du morceau est signée par nu_tone et Baryshnikov. Le premier, collaborateur fidèle, est un véritable architecte sonore du projet « Nirvana ». À son actif : des titres phares comme « T’oublier », « Nirvana », « Vertigo », « Night City », « Souviens-toi », « Soledad », « Paris TX » ou encore « Death Row ». Ensemble, ils façonnent une atmosphère musicale à la fois aérienne et immersive, dans laquelle Jazzy Bazz peut pleinement déployer sa voix et ses pensées.
Le morceau se distingue par sa composition éthérée, presque flottante, offrant un espace propice à l’introspection. Le propos, résolument subjectif, plonge dans une forme d’existentialisme assumé.
Le rappeur dissèque ses émotions :
« Dans mon esprit, un climat peu étincelant
J’t’aimerai, j’l’ai su dès le premier instant
Là, j’me rappelle de mes vingt ans
J’ai trop douté à mon sens, ça en devenait éreintant
D’efforts, j’ai redoublé, là j’compense. »
Le clip nous entraîne dans un univers visuel entièrement généré artificiellement, évoquant une cité sombre à la manière de Gotham City. Réalisé par Geordy Couturiau en collaboration avec Jazzy Bazz, il illustre parfaitement l’esthétique hybride et mélancolique du projet. Peu connu dans l’univers du rap, Geordy Couturiau est un talentueux réalisateur belge de courts-métrages. Il s’est notamment illustré avec « Lucienne Eats a Car », sélectionné au Festival de Catalogne, et « The Magic Flute », retenu au Festival de Clermont-Ferrand.