Djadja & Dinaz ont marqué l’année 2023 avec la sortie de leur dernier projet, Alpha. Un succès confirmé par 27 191 ventes tous supports confondus. Depuis leurs débuts avec On s’promet, les deux rappeurs originaires de Meaux enchaînent les projets marquants, souvent sous forme d’albums longs formats, témoignage de la fidélité de leur public.
Dans l’interview J’apprécie à moitié, ils balayant d’un revers les rumeurs de séparation : « Il faut être loyaux aussi. » Loin d’un quelconque éloignement, c’est un duo plus soudé que jamais qui a signé son meilleur démarrage avec Alpha.
Le temps où Djadja & Dinaz étaient placés en garde à vue à Meaux pour des images jugées controversées dans l’un de leurs premiers clips semble désormais bien loin. Sur la pochette de leur premier projet, les deux amis se « promettaient » loyauté et fidélité. Une ligne de conduite qu’ils n’ont jamais quittée, préférant réserver les thèmes de la trahison et des faux-semblants — si souvent abordés dans le rap — à leurs textes, et non à leur parcours.
Djadja & Dinaz sortent En vrai de vrai !
Le duo revient avec un nouveau titre : En vrai de vrai. Une sortie qui pourrait bien annoncer l’arrivée d’un prochain projet. La production est signée Isko, beatmaker à l’origine du hit Bolide allemand de SDM, mais aussi de Panama et 50G pour Uzi, ou encore Étapes pour Negrito. Récemment, il a également collaboré avec Bouss et Mortalla sur le morceau Full Dior, ainsi qu’avec DXB.
Sur une prod au ton « bon esprit », Djadja & Dinaz alternent entre phases rappées et passages mélodiques. Fidèles à leur style éclectique, ils livrent ici un morceau plutôt entraînant dans leur discographie. Côté texte, le réalisme est une fois encore au rendez-vous, à la manière de PNL, quand il s’agit d’évoquer la dureté du « rain-te » :
On fait d’la merde, plus d’une fois j’pense à la mort
Et quand ça m’parle, j’fais semblant, j’dis : “Je sais pas”
Là, y a du poids sur les épaules, on m’dit : “Tombe pas”
J’me détrompe pas
Dinaz reprend le flambeau dans le deuxième couplet, avec la même lucidité :
J’avais les mains dans la recharge, les mains dans la merde, on a dû changer
Ça r’garde d’travers pendant l’échange, ça t’arrache la tête même pour un cent G
Le clip, sobre et authentique, est signé Hypnoz. Il capte le quotidien des deux rappeurs dans leur environnement d’origine, loin des artifices et du bling excessif. Le réalisateur, déjà connu pour ses collaborations avec DA Uzi (Reste Solo), Dinos (Brother Mouzone Freestyle), ou encore Maes (Sans Boussole, Rivoli), confirme ici sa maîtrise de l’esthétique urbaine.
