Friday, June 6, 2025

Damso les trouve tout simplement « impardonnables » !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

Damso a levé le voile sur son projet BĒYĀH le 30 mai 2025, concluant une mise en scène énigmatique dont lui seul a le secret. Fidèle à son goût pour le mystère, il a orchestré une série d’énigmes avant la sortie de l’album, à l’image de chacune de ses œuvres précédentes. Dans William, extrait de Lithopédion, il annonçait déjà la couleur : « Dernier album ou peut-être pas, la vie nous le dira ». L’idée de raccrocher le micro revient régulièrement chez les rappeurs, mais Damso y semble particulièrement sensible. À la RTBF, il a même laissé entendre que BĒYĀH pourrait être son « œuvre ultime ».

Mais que cache ce titre mystérieux ? Pour les Damsologues – ces passionnés de l’artiste, souvent déroutés par ses énigmes – BĒYĀH serait une déclinaison du mot arabe Ba’yah, signifiant « allégeance ». Mais cette lecture spirituelle se double d’un projet artistique plus large. En parallèle, Damso a dévoilé un court-métrage de science-fiction, R.E.M épisode 0, projeté une seule fois en salle, à la manière de Nekfeu avec Les étoiles vagabondes. Dans cet univers dystopique, les monnaies ont disparu, remplacées par un réseau neuronal baptisé BĒYĀH. Une allégorie technologique du monde de demain ?

Dans une interview donnée à la RTBF, Damso précise que BĒYĀH est une œuvre introspective, plongeant dans les méandres de la mémoire, des rêves et de la conscience. Il aspire à une expérience immersive, tant sonore que visuelle. Le titre lui-même incarne cette volonté de créer un monde à part, propre à l’univers de Damso. Et pour accompagner la sortie du projet, il dévoile un visuel d’une puissance rare : Impardonnable, dans lequel il glisse quelques piques bien senties à Booba. Le parricide artistique est devenu chez lui une forme d’exorcisme.

Damso les trouve tout simplement « impardonnables » !

La production musicale de BĒYĀH est confiée à quatre artisans du beat :
Damso, Isma, Maxime Fleury et Yuo. Ces derniers avaient déjà collaboré sur Deux mille de SCH, et leurs noms sont également liés à Beendo Z ou Klem Schen. Isma – connu sous le pseudo Beatsbyisma – a aussi produit pour DA Uzi, notamment sur le morceau Mademoiselle.

La production de BĒYĀH s’inscrit dans la tradition des classiques fondés sur des nappes de piano émouvantes – de Gravé dans la roche de Sniper à Still D.R.E. de Dr. Dre. Ici, la mélodie, profonde et mélancolique, agit comme un portail vers l’inconscient d’un artiste qui a toujours fait de ses failles une force poétique. Il évoque son enfance au Congo dans Graines de sablier, s’imagine tueur dans Mosaïque solitaire, ou plonge dans la douleur du deuil amoureux dans Amnésie.

Les punchlines claquent comme des uppercuts :


« Les champs de coton chantent encore, l’esclavage a-t-il été aboli ?
Les Émirats inscrits sur le wallet, ça remplit la mallette de sachets d’cocaïne
Nombreux cœurs lourds causant tensions tout autour du cou
Il n’y a plus d’amour, mais font des enfants juste pour sauver l’couple »

Le clip, lui, s’inscrit dans cette esthétique sombre et théâtrale propre à Damso. Entouré de prêtresses dans une ambiance quasi liturgique, il incarne un personnage mystique, à la croisée des genres. La réalisation, signée par le duo Adrien Galo & Matthieu Allard, a été produite par Kids. Adrien Galo s’était déjà illustré avec Rédemption Pt.1 de ZKR, ou encore le visuel de Sofia Essaïdi et Ibrahim Maalouf pour Autumn Leaves.Quant à Matthieu Allard, il est à l’origine du clip Benef de BRVMSOO avec Dinor RDT.

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