Sunday, June 15, 2025

Benjamin Epps est un « Sauveur » !

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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary

À l’occasion de la réédition de « L’Enfant Sacré de Bellevue », l’artiste ne se contente pas de revisiter son œuvre : il l’élargit. Après avoir convié Abd Al Malik et Conway the Machine sur les premiers volets du projet, Benjamin Epps ouvre encore davantage son univers en invitant Lous and the Yakuza, Dip Doundou Guiss, Le Chiller, Ibrahim Maalouf, Noemie Marian Richards, Dany Dan et Jah Lil.

Un casting à la hauteur de ses ambitions : des figures emblématiques du rap français comme Dany Dan, des piliers de la scène sénégalaise tels que Dip Doundou Guiss, ou encore l’incontournable trompettiste libanais Ibrahim Maalouf, qui l’accompagne sur une reprise subtile du mythique refrain des Fugees dans « Fu-Gee-La ».

Plus qu’une réédition, c’est une ouverture assumée sur le monde. Fidèle à ses racines gabonaises mais toujours en mouvement, Benjamin Epps transforme L’Enfant Sacré de Bellevue en un véritable carnet de voyage sonore. Pour lancer cette nouvelle exploration, il dévoile un morceau aux textures afro, en duo avec Lous and the Yakuza.

Connue pour ses envolées vocales singulières, révélée notamment grâce au titre « Cœur en miettes » de Damso (extrait de QALF), Lous and the Yakuza surprend ici dans un registre qu’elle explore rarement : une production afro hypnotique et envoûtante.

Benjamin Epps, quant à lui, continue de bâtir sa légende de « sauveur » du rap francophone.

La production est signée OG’s, beatmaker de renom à qui l’on doit des titres phares tels que « 5G » de Booba ou « Hier encore » de SDM. Rythmé par des motifs afro discrets mais marquants, le morceau se distingue dans la discographie de l’artiste : Benjamin Epps y laisse temporairement de côté le kick et le rap pur, au profit d’une proposition plus mélodique.

À l’heure où la plupart des maisons de disques encouragent l’ouverture commerciale, l’artiste gabonais persiste à tracer sa propre voie, loin des effets de mode — même la drill n’échappe pas à son indifférence stratégique.

Dès l’introduction, la voix suave de Lous and the Yakuza évoque les premières notes du morceau « Hijo de Africa » de MC Solaar, conférant au morceau une aura nostalgique et poétique.

Avec l’aisance d’un orfèvre du verbe, Benjamin Epps, épaulé par Lous and the Yakuza, livre ici l’un de ses titres les plus délicats et introspectifs.

Le clip, tout en simplicité, capte ce dialogue silencieux entre deux âmes : les deux artistes déambulent aux abords d’une voiture, se frôlent, s’expriment, sans jamais se regarder. Une mise en scène épurée qui en dit long sans un mot.

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