Il y a quelques semaines, Youssoupha dévoilait son album “Neptune Terminus“. Comme les deux premiers morceaux dévoilés avant la sortie “Astronaute” et “Solaar pleure“, la première partie de l’album est portée par ses deux amours : l’Afrique et le Rap français. Dans le premier clip, il donne un souffle nouveau à sa passion africaine lui qui était déjà “Sur les chemins du retour” en 2009 avec un “L’effet papillon” tourné en plein Kinshasa. Une force et une passion qui ne l’ont jamais quittées. Plus tard avec Solaar pleure, il reproduit tous les covers du rap français qui l’ont marqués depuis “le combat continue” en passant par Alpha Wann ou l’album sans nom de NTM.
Mais dans la deuxième partie de son album, le rappeur est aussi tourné vers lui même et vers sa famille comme dans son titre “Mon roi” dédié à son fils, ou encore dans “Après soirée” où il met en scène ses égarements passés et futurs. Bien sûr le Prim’s parolier rend toujours hommage à sa mère. Elle avait fait la cover de son dernier album “Polaroid expérience” tourné vers son entourage.
Cette fois ci Youssoupha finit son album sur “A chaque suffit“. En 2010, Nesbeal reprenait la sentence biblique extrait du livre de Mathieu “A chaque jour suffit sa peine” pour en faire son tube numéro. Aujourd’hui encore, l’hymne des quartiers du rappeur de Dicidens est écouté, et réécouté.
Mais quand on connaît l’histoire de Nesbeal et de Youssoupha, ce choix n’est pas tout à fait innocent. Car l’histoire de Nessbeal et Youssoupha commence au milieu des années 10′, lorsque Nessbeal critique Medine. Youss lui répond dans l’effet papillon : “certains MC lancent des clashs pour s’égayer, mais dans l’freestyle hostile 2006 c’est pas Médine qui bégayait”
Effectivement le rappeur de Dicidens avait un peu raté sa prestation à Hostile 2006. Plus tard il déclarera : “toujours vilain malgré les disques de platine, c’est ça la relève ? Rien que ça tapine.”. Ce clash si anodin soit il se poursuit toujours.
Dans le titre phare de son dernier album Youssoupha déclare : “J’ai plus le compte en banque pour être l’ennemi de Nessbeal“. Le clash ne le quitte plus. En reprenant le tube absolu de Nessbeal avec quelques sonorités du Sud. Le Prim’s parolier se permet une phase aussi impertinente qu’un certain Befa.