Tuesday, April 15, 2025

Interview de Bylka – À l’occasion de la sortie de “Hors du commun”

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ZEZ
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C.E.O HELL SINKY, author, journalist, documentary
  1. Bylka, d’où tu viens ? Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
    On commence simple. Présente-toi, dis-nous d’où tu viens, ton parcours, ton univers, ce que tu représentes à travers ta musique.

Bylka, ( algérien de mes origines), rappeur de 33 ans residant à Sartrouville dans les Yvelines.
J’habite le même quartier «  Vieux Pays » depuis plus de 20 ans maintenant et c’est ici ou au collège qu’on a commencé à gratter nos premiers textes à l’ancienne avec les potes.

Mon univers musical est très vaste :
Tu peux trouver des sons avec des thématiques bien précises que ça soit sur des sujets societaux, en mode egotrip/kikage ou même été/summer par exemple.
Bref y en a pour tous les goûts et chacun y trouve son délire .

La musique pour moi c’est un échappatoir et c’est ma façon de m’exprimer à travers l’écriture.

  1. Quelles sont tes influences musicales ?
    Quels artistes t’ont inspiré ? Est-ce que c’est plutôt des rappeurs français, américains ? Des sons d’autres styles ?

Honnêtement j’écoute de tout.
Tu regardes ma playlist Spotify c’est assez varié.
Ça va de Rohff à Michael Jackson en passant par Aznavour et ça finit par du raï avec du Cheb Hasni.

J’ai écouté beaucoup de rap durant ma jeunesse et encore aujourd’hui, bien sûr plus rap FR que rap US même si ça m’arrive de tendre l’oreille de temps à autre du côté des States.
Quand je suis allé à New York en novembre 2024 j’étais comme un gosse surtout quand t’arpentes les rues de Brooklyn ou de Harlem.
Ça te fait penser tout de suite aux MCs de ces quartiers là.

Les groupes de rap qui m’ont marqués c’était Sniper,113, La Fonky Familiy avec leurs différents classics que tout le monde connaît par coeur.
Quand j’y repense je suis grave nostalgique c’était l’âge d’or du rap.

  1. Ça fait combien de temps que tu rappes ? Et pourquoi avoir décidé de revenir maintenant avec cet album Hors du commun ?
    Tu nous parles un peu de ton ancien parcours, de ton rapport au rap, et de ce qui t’a motivé à revenir avec ce projet en particulier.

Ça va faire plus de 10 ans que j’ai commencé la musique.
Je me rappelle au début je rappais mes 16 via un Dictaphone on connaissait pas encore les cabines d’enregistrement dans les studios.
On faisaient avec les moyens du bord lol.

J’ai déjà sorti à l’époque deux projets musicaux.
Un EP « GTA 2 doigts » avec des rappeurs de ma ville et un album « Les temps modernes ».
J’ai fais pleins de sons à gauche à droite avec des artistes du secteur.

Aujourd’hui je reviens avec l’album « Hors du commun » après avoir arrêté le rap durant plusieurs années.

Gros big up à Masta avec qui je rappais avant et qui m’a sollicité pour faire un son dans sa compile « 500 qui gagne » sortie en 2024.
Ça été le déclic et c’est à partir de là que j’ai voulais remettre les crampons pour revenir en force.
D’ailleurs c’est dans son studio d’enregistrement « Sixième Sens » que j’ai réalisé l’intégralité de mon album.
C’est un frero de longue date et qui est toujours de bon conseil c’est très rare de nos jours.

Et puis tu sais le rap c’est un peu comme le vélo ça s’oublie pas …

  1. Avec quel beatmaker tu as bossé sur ce projet ?

Le seul et l’unique talentueux Lazyprod.

  1. Tout le projet a été produit par Lazyprod Pourquoi ce choix ? Qu’est-ce qui vous relie artistiquement ?
    Qu’est-ce qui fait que ça clique entre vous ? Vous avez une vraie identité sonore ensemble ?

Lazyprod c’est un mek qui m’accompagne depuis 2 ans maintenant et que j’ai découvert via le studio de Masta quand il préparait sa compile.

Humainement parlant c’est un bon gars et en plus de ça il est fort donc pourquoi aller chercher ailleurs.
Il fait des prods de tout style et il connaît mon délire musical donc forcément c’est plus facile pour bosser ensemble.
Le feeling opère à merveille.

  1. Parlons des featurings maintenant. Sur Hors du commun, tu n’as collaboré qu’avec des gens de ta ville. Pourquoi ce choix ?
    C’est un parti pris fort, est-ce que c’est une volonté de mettre en avant ta scène locale ? Ou une forme de fidélité artistique ?

Yes j’ai voulu privilégié les talents de la ville comme notamment SIK.
Tous les deux on se connaît depuis très longtemps et on a fait « Barrio » un titre de fou malade.
T’as aussi Zaky qui habites dans la ville et que tu peux retrouver sur le titre « Nouvelle École ».

En revanche, sur quelques titres tu peux aussi retrouver des featurings avec d’autres artistes de villes voisines, on s’ouvre vers tout le monde c’est ça ma vision de la musique.

  1. Dans La cour des grands, tu poses sur une prod très old school. Même chose pour Barrio avec SiK, même si là, on sent un côté un peu plus latino dans l’ambiance. Est-ce que pour toi, aujourd’hui, un rappeur doit faire autre chose que du “rap rap” pour être écouté ?
    Est-ce que tu ressens une pression de devoir t’adapter, ou tu veux juste rester vrai à ton style ?

Le premier single que je voulais balancer c’était un single rap pour justement montrer à mon public que c’est là que part Bylka.
J’aime bien kiker sur des prods Boombap et je voulais au moins un ou deux sons de ce genre dans mon projet c’est la base.

C’est important de s’adapter à tous les styles musicaux sans pour autant travestir sa musique.
Faut trouver le juste équilibre.
Quand j’ai commencer à bosser sur « Hors du commun », je me suis dis il faut que je sortes de ma zone de confort et que je fasse aussi des sons que je n’ai pas l’habitude de faire.

  1. Qu’est-ce que tu penses du rap d’aujourd’hui, comparé au rap d’hier ? Tu trouves que ça a changé ? En bien ? En moins bien ?
    Est-ce que tu penses qu’il y a une évolution ou une perte de valeurs ? Qu’est-ce que tu retiens du rap des années 2000-2010 comparé à aujourd’hui ?

Y a de la place pour tout le monde, chacun est libre de faire sa propre musique dans son coin.
Si on devait parler du milieu du rap, t’as de nos jours 1001 rappeurs qui essaient de vivre de leur musique mais c’est très compliqué.
Faut que ça reste avant tout de la passion et si un jour ça paye c’est que tu l’auras mérité et que toutes les planètes auront été alignées pour toi à ce moment là.

J’ai grandis avec les groupes des années 2000, les gros freestyles en direct de Skyrock, les walkmans et plus tard les ipods.
Donc bien sûr que j’ai kiffé cette période là j’avais 20 ans, une période que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître comme dirai un certain Charles.
Tout a changé, c’est d’ailleurs le titre d’un des sons du projet et j’aborde ce sujet comme quoi tout n’est plus comme avant et que beaucoup de choses ont changées au fil des années.

  1. Si tu pouvais te produire dans n’importe quelle salle, ce serait laquelle ?
    Une salle qui te fait rêver, un objectif que t’aimerais atteindre un jour ?

Pour commencer tout doux ça serai pour ma part d’abord « La Cigale », une salle très intimiste là oú t’es vraiment proche de ton public.

La salle rêvée enfin un stade pour chaque personne qui fait de la musique ça serai évidemment le Stade de France.
C’est le summum et si tu le fais pour moi t’as fini le jeu.
On a encore du chemin pour y parvenir mais c’est beau de s’accrocher à des rêves.

  1. Ton feat de rêve ? Avec un artiste vivant ou décédé ?

A l’instinct comme ça je te dirai tout de suite Kery James, j’aime beaucoup sa plume.
Sinon y’en a pleins d’autres avec qui j’aimerai beaucoup collaborer un jour encore actifs côté FR y’a Lacrim, Nessbeal,Medine …

Après sinon en feat de rêve côté US y en pleins Eminem, Kendrick Lamar …

  1. Est-ce que tu galères parfois à financer tes projets ?
    Clips, enregistrements, mix, com… C’est un budget, surtout en indé. Comment tu fais pour t’en sortir ?

C’est pas évident mais on y arrive grâce à Dieu.
Faut s’organiser avec sa vie personnelle de tous les jours sans compter les charges fixes avec tes factures à payer.
En Indé c’est compliqué on va pas se mentir, c’est pour cette raison que les projets mettent plus de temps pour sortir car on investit tout seul sans l’aide de personne.

  1. Un mot à rajouter ?
    Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite de ta carrière ?

La suite c’est bien sûr la sortie de mon album « Hors du commun » le 2 mai sur toutes les plateformes.
On va défendre le projet partout et faire la promotion qu’il mérite.

En attendant y’a pleins de choses qui arrivent très vite notamment des clips, des singles, des concerts bref restez branchés fort.

Merci pour l’interview j’ai grave kiffé ce moment.

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