Olfmusic est passé dans le cartel de Santa. C’est un producteur parisien qui vit dans le 93. Le ghetto, c’est un peu sa seconde maison. Il tisse des liens avec des cartels mexicains. Au quotidien, Olfmusic gère un certain Adonis Creed. Il décide de partir en Amérique du Sud pour faire un featuring avec Adonis. Le reste, c’est la découverte du Cartel mexicain.
Cartel Story de Santa !
Olfmusic est parti au Cartel de Santa par l’intermédiaire de l’un de ses amis. Avant même de poser les pieds sur le sol mexicain, il lui raconte une anecdote. Le père de son intermédiaire a renversé un jour un pauvre passant. Il appelle la Police et les attend. Quelques minutes plus tard, un agent de la police judiciaire débarque avec une nonchalance sans limite. À son étonnement, l’agent lui demande : « Pourquoi t’es pas parti ? » Le père de son intermédiaire répond : « Comment ça ? ». L’agent de la police lui dit : « Tu me fais trop de travail, barre-toi ! ». Finalement, il est parti et on n’a jamais essayé de l’attraper.
À son arrivée sur le sol mexicain, Olfmusic peut se balader partout. Il n’est pas encore affilié au cartel de Costa. Peu après, le boss du cartel lui donne une carte. Le Boss, c’est Babo, une figure tutélaire au Mexique, aussi populaire qu’une star de la télévision. Il y a des croix sur certaines zones. Il explique que désormais il est proche de Santa. S’il sort du territoire du cartel, il peut être enlevé ou tué. Mais le français nous parle d’une ambiance malsaine : « Quand tu arrives au Cartel, tu sens la pauvreté, et les esprits malsains. Les enfants de 15 ans sont armés. Les hommes du cartel portent des armes de guerre. »
Il lance : « Tu viens ici avec la plus grosse racaille du 93, il leur lèche les pieds après 20 minutes. » Personne ne fait le fou ici. Avant de partir dans le Cartel, il rencontre « le fauve » du boss et passe quelques minutes avec lui.
Cartel : Une police complètement corrompue !
Donc Adonis et Olfmusic enchaînent deux featuring au Mexique. Le premier avec un certain Millonario, qui vient de sortir de prison pour meurtre, et le second avec la somptueuse Barbarela, qui est aussi la fille du boss du Cartel de Santa. Olfmusic raconte : « J’étais pas bien. Quand on voulait tourner le clip de Barbarella, on était escorté par des gardes du corps. Il y avait des armes partout. J’étais sous pression. » Mais le cartel l’accueille comme un roi. Contrairement au monde de la musique en France, tout le monde fait des gestes. Personne ne lui demande le moindre centime pour les featurings ou pour la musique. Il est très bien accueilli !
En revanche, le producteur parle d’une police corrompue à tous les étages autour du Cartel. Un jour, il fait un tour en vélo. Il est pris en chasse par des agents de police. Il arrive au Cartel. Les flics le suivent et lui laissent entendre qu’il est libre s’il leur donne 3000 pesos. Pire encore, lorsqu’un crime est commis, le meurtrier se libère de prison pour une somme de 150 000 pesos. Généralement, la Police travaille en étroite collaboration avec les cartels. On raconte à Olfmusic que lorsque la Police arrête un dealer, il lui demande à quel Cartel il appartient. S’il n’est pas sur son territoire, on l’emmène vers le Cartel local.
Au moment du tournage du clip, Olfmusic entre dans une épicerie. Un homme le suit. Il lui demande de lui acheter une bouteille d’eau. En partant, il comprend qu’il est français. Il s’arrête, le regarde de haut en bas. Puis, voyant qu’il est bien accompagné, il s’en va. Olfmusic prétend : « Il avait des sales idées derrière la tête. » Cette expérience dans les cartels sud-américains a sûrement fait relativiser le français sur le ghetto français…
Voici le clip tourné à au Cartel de Santa :