Les rappeurs ont toujours eu des sujets de prédilection : Pablo Escobar, leur mère, les “tchouins” ou plutôt l’équivalent des “Dom Juan” au féminin”, les “Michtos“, eux mêmes surtout eux même bien sûr, et …. la ville dans laquelle ils prospèrent dans le crime (oui bien sûr) ou très souvent celle qui les a vu naître. Pourquoi ? Parce que le mouvement Hip-Hop est né dans la rue. Non ce n’est pas une image, ce n’est pas non plus une métaphore pour dire que les rappeurs viennent d’en bas. La musique tout d’abord, elle est née dans le Bronx à New-York, en marge de la disco qui était diffusé en centre ville.
Le Dj Set, puis les MCs, sont apparus dans les soirées de DJ Kool Herc et les autres. Dans ces soirées là, pas de compétition débile à qui aura la plus grosse bouteille de Siroc sur la table, dans ces soirées là, pas de costard, mais des gens souvent armés réunis dans la communion de la musique. La danse elle même, le break est né dans ces soirées. A paris les breakers se pointaient aux Halles pour s’entraîner pas à l’Opéra. Enfin, les graffitis artistes se sont emparés des murs, de l’espace public, pour en faire un lieu d’exposition. Aujourd’hui bien sûr, rien de tout ceci n’a un sens puisque les rappeurs, les danseurs, les graffitis artistes, et les DJ ne sont plus en marge mais appartiennent à la société du spectacle. Même si il est évident que le Rap est né au sens propre comme au sens figuré dans la rue, et donc dans la ville.
Dans cette playlist consacrée aux villes, vous trouverez bien sûr l’inimitable Nas et son extraordinaire “NY State Of Mind” extrait de “IllMatic” (son album légendaire) mais également le “Compton” de Kendrick Lamar, “le Marseille La Nuit” extrait de la bande originale de “Taxi”. Pour finir un peu de Damso, de l’Alicia Keyz avec une version spotify de “Empire State Of Mind” sans oublier le “Paris” de Rohff.