ISK, rappeur emblématique du 77, continue d’imposer sa griffe dans le paysage du rap français. En 2024, il dévoile un projet d’envergure : Hannibal Part 1 & 2. Selon Music Metrics Vault, la première partie comptabilisait déjà près de 623 608 auditeurs mensuels sur Spotify au 29 avril 2025, un chiffre qui témoigne de sa popularité constante.
Révélé par ses freestyles Vérité, ISK jouit d’un succès d’estime depuis ses premiers pas. Malgré sa jeunesse, il s’est rapidement distingué grâce à sa plume acérée et son intensité vocale, marquant les esprits dès ses passages dans les freestyles Acharné sur Daymolition. Avec une technique tranchante, il incarne l’énergie brute du kickage, sans pour autant s’enfermer dans un style old school.
ISK évolue en toute indépendance à travers son propre label Bendo 11 Records, affilié à Grand Line Records. Dans une interview accordée à Midi/Minuit, il confie son attachement à cette autonomie :
« Tu as raison, nous sommes totalement indépendants. Pour résumer, être indépendant, c’est plus de travail, plus de responsabilités, et plus de personnes à gérer. Mais c’est aussi bénéfique, parce qu’on a davantage de liberté. Mon équipe et moi, on s’écoute mutuellement, on se fait confiance car on se connaît depuis longtemps. J’ai la même équipe depuis le début, depuis mon premier clip, et ça fonctionne bien. »
Actuellement, il prépare la sortie très attendue de Hannibal CD 1, porté par un premier extrait survolté : 8426City, où ISK démontre une fois de plus son aisance dans l’art du kickage.
ISK et Saïf frappent fort avec 8426City !
La production est confiée à Neits, fidèle collaborateur d’ISK. Ce beatmaker a notamment signé des morceaux marquants tels que Brav-M, N’aie pas peur et À long terme. Il est également à l’origine de la production du morceau Freestyle Impact #2, extrait du projet Hannibal Part 2.
La prod, à la fois épurée et percutante, est taillée sur mesure pour mettre en valeur le style frontal d’ISK. En contrepoint, Saïf pose avec un flow plus posé, apportant une vraie complémentarité au morceau :
« J’vois des trucs bizarres, j’ai l’œil qui tourne, feu dans la main, Mario coursait Donkey Kong (C’est réel)
J’fais du mal en espérant du bien, on dirait qu’ma vie, c’est une antithèse
J’viens d’là où c’est sombre, là où c’est malsain, c’lui qui cherche avec toi, c’est celui qui t’b**** »
Le clip, à l’image du morceau, est brut et ancré dans la rue. Il est signé Kespey, réalisateur reconnu pour son esthétique urbaine. Ce dernier a notamment mis en images le featuring entre La Plaie, Fresh La Douille et ISK. Il collabore également régulièrement avec Bouss et a réalisé le visuel marquant du morceau de Jul, Un jour, je l’aurai.
