Il n’aura fallu qu’un album à Ziak pour imposer la Drill sur la scène française. Avec la sortie de “Akimbo”, Ziak s’est immédiatement fait remarquer. Quelques temps après, il dévoilait “Chrome”, un projet encore plus sombre que le précédent. Cultivant une fascination pour les atmosphères obscures, Ziak, toujours masqué, livre sans tabou des récits de dealer à travers des visuels soignés, mêlant réalité brute et esthétique raffinée. L’artiste n’hésite pas à intégrer des samples d’instruments arabes, allant au-delà de la traditionnelle derbouka, une approche qui s’est imposée dès ses débuts.
Il y a un mois, Ziak a dévoilé un EP de trois titres intitulé “Essonne History X”. Simultanément, il a sorti un double clip avec “Grabba / Chassé-croisé”. Son acolyte Kerchak a également révélé un double single, “FAKE / Cam”. Les deux artistes partagent une passion commune pour les concepts élaborés et les visuels oniriques. Finalement, le projet “Essonne History X” a vu le jour la semaine dernière, avec des featurings de poids tels que Jolagreen23, Zed, Kaaris, Josman, et TH. Le titre de l’EP fait référence au film “American History X”, qui explore la réinsertion ratée d’un skinhead repenti.
Ziak te demande le “Lieu et heure” !
La composition instrumentale du morceau est signée Lowonstage, un beatmaker lillois qui collabore avec Ziak depuis ses débuts. Il a notamment composé des titres phares comme “Tombe Raider”, “Seinen”, et “Chrome” sur l’album “Chrome”, ainsi que “Chassé-croisé” sur “Essonne History X”. Il est également à l’origine du featuring entre Ziak et Kerchak sur le morceau “T’aimerais”. Minimaliste et percutante, sa production est imprégnée de Drill et d’une intensité explosive.
Comme à son habitude, le rappeur masqué décrit un vécu de “bicraveurs” avec des punchlines mémorables :
“J’fais du sale, j’repasse au propre, c’est les euros qu’on rentre, c’est l’soir qu’on sort /
Comment tu peux prétendre v’nir du bendo et trouvеr les shtars trop soft ?”“C’est quoi ? J’enlève le masque et j’vole ta femme ? Non, c’est pas comme ça qu’ça s’passe /
J’caillasse fort comme un boug du handball, j’me déplace pas, si c’est pas pour trente balles”
Un visuel en immersion brute
Le clip a été réalisé par Spider, capté en pleine prestation de showcase. Ce réalisateur évoluant dans l’underground s’est illustré par des œuvres marquantes telles que “DJ Freestyle”, “Sammy”, ou encore les visuels de “Vamo” et “Bronzé”. Son style unique confère une dimension supplémentaire au morceau, sublimant l’énergie brute et viscérale de Ziak.