En 2021, Booba a sortit son dernier projet “Ultra”. Tout comme dans le mythique “Compton” de Dre, il y présente sa succession avec des collaborations avec les artistes signés chez Piraterie Music et 92i, ainsi qu’avec ses amis les plus fidèles, dont Gato. Il annonce sa retraite à l’issue de son concert ultime au Stade de France. C’est dans les colonnes du “Parisien” qu’il laisse entendre que ce serait le meilleur moyen de tirer sa révérence.
Booba revient plus “rap” que jamais !
“Moi aussi, je sais en faire de la trap de m*.*”, dixit Booba. Depuis la sortie de son projet “0.9”, et même antérieurement avec des titres comme “Pitbull”, le maître à penser du 92i a toujours su anticiper des tendances qui se sont ensuite généralisées. Comme il le dit lui-même, “ils ont critiqué mais ont tous saigné l’autotune“. Il a aussi été à l’avant-garde de ce qu’on appelle “la chanson urbaine” avec des titres comme “Arc-en-ciel” ou “Petite Fille”. Avec “Validé” en featuring avec Benash, il a anticipé le “reggaeton” qui s’est imposé partout pendant quelques années. Donc oui, Kopp n’a pas peur d’être ouvert, et ça lui réussit jusqu’à présent.
À l’écoute de son dernier projet, cependant, mis à part quelques titres comme “Signé” ou “Saga”, le projet est résolument “street” comme le fut “Nero Nemesis”. DUC lance un camouflet au rap qui le croyait en retraite et en pension. Peut-être aussi que le projet a été spontané. Avec des titres comme “GM” avec Evil P et Gato, ou encore “Dolce Camara” avec SDM, l’artiste se fait plaisir.
Comme d’autres rappeurs de cette génération, Booba n’a plus rien à prouver. Ce projet noir et puissant, à l’image du titre “6G” de la série des “G” (titres qui viennent ponctuer les différentes sorties de Booba), est surtout un album sans visée commerciale où Kopp prend son plaisir. Et apparemment, ça marche avec 3 358 000 streams en 24 heures seulement sur Spotify.
